Fil d'Ariane

null La Dre Louise Pilote coordonnera un nouveau projet de médecine personnalisée, « GOING-FWD »

Un consortium international vise à maximiser la prédiction de risque grâce à l’intégration de l’analyse du sexe et du genre dans la recherche

18 février 2019

Louise Pilote, M.D., Ph. D., est membre du Programme de recherche en santé cardiovasculaire au long de la vie et du Centre de recherche évaluative en santé à l’Institut de recherche du CUSM.Source : IR-CUSM. Un nouveau défi de recherche visant à améliorer la santé et le bien-être des hommes et des femmes dans le monde entier sera mené à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM), site où sera coordonné un consortium international au cours des trois prochaines années.

GOING-FWD, du titre complet « Gender Outcomes INternational Group: to Further Well-being Development », est un projet de données scientifiques et de médecine personnalisée financé par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et GENDER-NET+, une initiative européenne faisant partie du programme Horizon 2020, pour une somme d’approximativement 1,65 M$. GOING-FWD est mené et coordonné par la Dre Louise Pilote, chercheuse à l’IR-CUSM et professeure de médecine James McGill. Les co-chefs de ce projet sont la Dre Valeria Raparelli, professeure de médecine de l’université de la Sapienza de Rome invitée à l’Université McGill, et la Dre Colleen Norris, professeure de soins infirmiers, médecine et sciences de la santé publique à l’Université de l’Alberta.

« Au fur et à mesure que nous avançons dans le 20e siècle, la recherche doit user de solutions innovatrices afin de comprendre l’influence du sexe et du genre sur la santé. »  

Une collaboration unique pour des chercheurs canadiens et européens, GOING FW analysera des données provenant de plus de 30 millions de patients atteints de maladie chronique au Canada et en Europe, sous une optique de sexe et de genre afin de mieux prédire le risque de résultats cliniques et liés aux patients.

« Malgré des avancées en matière de diagnostic et de traitement de maladies chroniques non transmissibles, le bien-être quotidien des femmes et des hommes atteints de ces maladies demeure sous-optimal, explique la Dre Pilote. En tant que chercheurs, il nous manque une pièce importante du casse-tête afin d’améliorer et de personnaliser la gestion et la qualité de vie de nos patients. » L’analyse de l’impact du sexe et du genre dans cette optique pourrait, comme le souligne la Dre Pilote, améliorer notre compréhension des résultats de recherche et aider à adapter des interventions individuelles basées sur le sexe et le genre.

GOING FWD s’attaquera à cette pièce manquante sur une grande échelle.

Un large éventail de données recueillies dans un réseau de cinq pays (Autriche, Canada, Chypre, Espagne et Suède) permettra la création d’algorithmes innovateurs qui aideront l’implémentation d’interventions personnalisées dans la gestion de maladies non transmissibles, comme les maladies cardiovasculaires, la néphropathie chronique et les maladies neurodégénératives.

Le projet va de soi pour GENDER-NET+, qui cherche à promouvoir l’intégration de l’analyse du sexe et du genre dans la recherche, afin qu’elle mène ultimement à de nouvelles connaissances et découvertes qui avantageront les femmes et les hommes.

« Au fur et à mesure que nous avançons dans le 20e siècle, dit la Dre Pilote, la recherche doit user de solutions innovatrices afin de comprendre l’influence du sexe et du genre sur la santé. Nous croyons que GOING-FW constitue un pas dans cette direction ! »


Résumé scientifique du projet 

Contexte : Au-delà du sexe biologique, le genre est de plus en plus reconnu comme un déterminant essentiel de la santé. Il n’existe toutefois aucune mesure normalisée de genre. Les auteurs de l’étude formulent l’hypothèse que les facteurs liés au genre ainsi que leur effet varieront grandement entre les pays et les maladies. 

Objectifs : Les objectifs principaux de ce large consortium sont d’intégrer les dimensions de sexe et de genre en recherche appliquée en santé, d’évaluer leur impact sur les résultats cliniques sensibles à l’évolution des coûts et les résultats rapportés par les patients atteints de maladies non transmissibles, comme les maladies cardiovasculaires, les maladies métaboliques, la néphropathie chronique et les maladies neurologiques, en matière de qualité de vie. L’équipe de recherche désire également trouver des manières innovatrices de transmettre l’application des mesures du genre sur des approches personnalisées en prévention, diagnostic et traitement des maladies chroniques.

Méthodes : En collaboration avec un réseau transatlantique de cinq pays comprenant 30 chercheurs, l’équipe procédera à une analyse de solutions innovatrices pour mesurer le genre dans des cohortes rétrospectives. En se basant sur ce consensus, les chercheurs élaboreront un cadre de travail pour identifier les facteurs liés au genre et les résultats sensibles à l’évolution des coûts, ainsi que les résultats rapportés par les patients. L’étude mesurera ensuite leurs liens dans 32 cohortes accessibles de patients atteints de maladies cardiovasculaires, néphropathie chronique, maladies neurologiques et syndromes métaboliques. L’analyse de vastes bases de données et, s’il y a lieu, des approches appropriées d’apprentissage automatique permettront d’estimer les scores de genre spécifiques à des maladies au sein d’un pays ou entre différents pays. Ces scores seront ensuite validés à l’aide d’applications de cybersanté et d’applications mobiles pour des groupes de maladies non transmissibles. Des modules d’enseignement seront développés dans le but de promouvoir la sensibilisation, la mise en œuvre et la transmission.

Innovation : En tant que consortium multidisciplinaire de cinq pays détenant un accès à de vastes bases de données granulaires, les chercheurs sont dans une situation avantageuse pour exploiter une méthodologie innovatrice qui fournira un cadre de travail permettant de réduire l’écart entre les genres en matière de gestion des maladies chroniques et de promouvoir le transfert de connaissances à la communauté scientifique et la pratique clinique.


Pour plus de renseignements, veuillez contacter : GOINGFWD2019@outlook.com