Fil d'Ariane

null Garder une longueur d’avance avec SeeSpine

Le Dr. Jean Ouellet (à gauche), scientifique senior au sein du Programme de recherche : blessure, réparation, récupération à l’Institut de recherche du CUSM, et Evan Dimentberg (à droite), étudiant en médecine et candidat à la maîtrise en sciences à la Faculté de médecine de l’Université Laval. Photo : Owen Egan
Le Dr. Jean Ouellet (à gauche), scientifique senior au sein du Programme de recherche : blessure, réparation, récupération à l’Institut de recherche du CUSM, et Evan Dimentberg (à droite), étudiant en médecine et candidat à la maîtrise en sciences à la Faculté de médecine de l’Université Laval. Photo : Owen Egan

Les lauréats du Prix de la famille Hakim pour l’innovation du Concours d’innovation clinique CLIC de McGill ont mis au point une application mobile permettant de surveiller à distance la progression de la scoliose chez l’enfant.

Article rédigé par Diane Lynn Weidner

Source : Le Bulletel. Les signes précurseurs de la scoliose (déformation avec courbure latérale de la colonne vertébrale) sont parfois subtils, se limitant par exemple à une légère inclinaison des épaules, des hanches ou de la taille. La scoliose idiopathique de l’adolescent (SIA) est la plus répandue des déformations de la colonne observées chez les enfants et affecte de 1 à 3 % des jeunes nord-américains âgés de 10 à 16 ans (soit environ 7 à 11 millions de personnes). Une prise en charge réussie de la SIA repose sur sa détection précoce, dans le cadre d’une surveillance étroite de la colonne vertébrale.

Mais comment les médecins peuvent-ils assurer une surveillance étroite pour reconnaître les patients ayant besoin d’un traitement tout en limitant l’exposition aux rayonnements pour la grande majorité des patients qui n’en auront pas besoin?

Un outil de dépistage de la scoliose puissant et rapide

C’est pour résoudre ce dilemme que Jean Ouellet, M.D., chirurgien pédiatrique du rachis à l’Hôpital de Montréal pour enfants et professeur de chirurgie orthopédique à l’Université McGill, a travaillé en étroite collaboration avec Evan Dimentberg, étudiant en médecine et candidat à la maîtrise en sciences à la Faculté de médecine de l’Université Laval, à la mise au point d’une solution novatrice permettant de détecter et de surveiller à distance la progression des courbures de la colonne vertébrale en tirant parti de l’imagerie 3D et de l’intelligence artificielle.

SeeSpine est une application de télésanté conviviale qui permet aux jeunes patients, avec l’aide d’un membre de la famille ou d’un proche, d’obtenir une topographie de surface à l’aide d’un simple téléphone intelligent et d’en déduire la forme de la colonne sous-jacente. Ce processus de 15 secondes produit des résultats qu’il est possible de transmettre au médecin, qui assurera ainsi une surveillance à distance permettant de gagner du temps et d’épargner de l’argent tout en optimisant les soins aux patients.

« La clé est de prédire la progression de la courbure de la colonne pour fournir le traitement approprié en temps opportun, explique le Dr Ouellet. Cette application pourrait améliorer considérablement les résultats pour les patients tout en réduisant leur exposition aux rayonnements. SeeSpine permet de s’éloigner des algorithmes de traitement homogènes et de gagner en efficacité en offrant des soins personnalisés. Les chirurgiens orthopédiques peuvent donc se concentrer sur les patients qui nécessitent une intervention et assurer une surveillance à distance pour les autres patients. »

L’équipe de SeeSpine mènera trois essais cliniques cet été, tout en travaillant simultanément à l’achèvement du développement logiciel et au lancement du processus d’homologation réglementaire. Elle est heureuse d’avoir accès aux ressources offertes aux lauréats du Concours CLIC, notamment pour la recherche, pour les données et pour repérer les possibilités de financement.

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12 août 2022