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- L’IR-CUSM est la première institution canadienne à adopter un programme de suivi de la santé des animaux de laboratoire sans avoir recours à des animaux sentinelles
null L’IR-CUSM est la première institution canadienne à adopter un programme de suivi de la santé des animaux de laboratoire sans avoir recours à des animaux sentinelles
L’IR-CUSM est au nombre des dix groupes à l’échelle nord-américaine à avoir adopté intégralement un nouveau programme réduisant le nombre d’animaux utilisés dans sa Division des ressources animalières
Dans ce qui constitue une première canadienne, la Division des ressources animalières (DRA) de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) a été reconnue comme étant l’un des dix principaux groupes à avoir adopté intégralement un programme de suivi de la santé animale sans avoir recours à des animaux sentinelles.
Au cours des 50 dernières années, on a utilisé des animaux sentinelles pour effectuer un suivi sur la santé des animaux de laboratoire, plus particulièrement aux fins de dépistage précoce de maladies. Plus récemment, des stratégies diagnostiques fondées sur la biologie moléculaire produisant des tests très sensibles (réaction de polymérisation en chaîne quantitative [PCR quantitative]), combinées avec des stratégies de suivi et de tests environnementaux non invasifs, ont été adaptées pour compléter, voire remplacer, les méthodes traditionnelles de suivi nécessitant le recours à des animaux sentinelles. Ces nouvelles approches peuvent considérablement réduire le nombre d’animaux nécessaires dans le domaine de la recherche en santé humaine.
« En matière de soins animaliers, notre équipe de la Division des ressources animalières (DRA) respecte de manière proactive le principe des 3R, c’est-à-dire Remplacement, Réduction et Raffinement, déclare Lucie Côté, D.M.V., directrice de la DRA de l’IR-CUSM. Cela signifie que nous sommes toujours à la recherche de nouvelles façons de réduire le nombre d’animaux nécessaires pour la recherche en santé humaine. Pour atteindre cet objectif, nous raffinons les méthodes scientifiques, afin d’améliorer le bien-être animale et de privilégier l’adoption de solutions visant le remplacement des tests effectués sur des animaux lorsqu’il est possible de le faire. »
À cette fin, les membres de l’équipe de la DRA se sont demandé s’ils pouvaient créer un programme de suivi de la santé animale qui pourrait éliminer le recours à des animaux sentinelles tout en étant très efficace. En collaboration avec Idexx Bioanalytics, chef de file en matière de suivi de la santé animale et de diagnostic, ils ont effectué des tests approfondis pendant plusieurs années. Ils se sont penchés sur une méthode traditionnelle, au titre de laquelle on met les animaux sentinelles en contact avec la litière des animaux de la colonie d’animaux de laboratoire, puis on effectue des tests pour identifier les agents pathogènes susceptibles de passer de la litière aux animaux sentinelles. Ils ont comparé les résultats de cette méthode à ceux obtenus avec des méthodes de suivi non invasives, y compris la mesure des pathogènes dans les matières fécales, des prélèvements effectués dans le pelage des animaux et le prélèvement d’échantillons de poussière provenant des équipement d’hébergement de ces animaux. Les résultats de ces tests ont démontré que les méthodes non invasives s’avéraient les plus efficaces dans le suivi de la santé des colonies d’animaux de laboratoire.
« Non seulement pouvons-nous détecter plus tôt la présence d’agents pathogènes, réduire les coûts de main-d’œuvre, gagner du temps, exercer un meilleur suivi sur la santé de nos colonies d’animaux, mais nous sommes également en mesure de réduire de manière considérable le nombre d’animaux de laboratoire nécessaires. »
— Lucie Côté, D.M.V.
Un modèle pour d’autres centres de recherche
« Les résultats de nos tests ont une incidence considérable, poursuit la Dre Côté. Non seulement pouvons-nous détecter plus tôt la présence d’agents pathogènes, réduire les coûts de main-d’œuvre, gagner du temps, exercer un meilleur suivi sur la santé de nos colonies d’animaux, mais nous sommes également en mesure de réduire de manière considérable le nombre d’animaux de laboratoire nécessaires. Nous avons commencé en 2018 à travailler sur ce type de suivi non invasif; nos besoins ont depuis diminué, et nous avons utilisé environ 3 400 rongeurs de moins. »
La North American 3Rs collaborative (NA3RSC), organisme axé sur le raffinement, la réduction et le remplacement des animaux de laboratoire, a communiqué avec l’équipe de la DRA. Grâce à une mise en commun des précisions relatives aux techniques utilisées avec beaucoup de succès à l’IR CUSM, cet organisme a pour objectif de convaincre d’autres centres de recherche de raffiner leurs programmes de suivi de la santé des animaux en adoptant les méthodes non effractives décrites ci-dessus. La NA3RSC a reconnu l’IR-CUSM comme étant l’un des dix groupes ─ et la première institution au Canada ─ à avoir adopté intégralement un programme de suivi de la santé des animaux de laboratoire n’ayant pas recours à des animaux sentinelles.
« Chacun des membres de notre équipe a contribué à franchir l’étape importante de la réduction du nombre d’animaux sentinelles, ajoute Aurore Dodelet Devillers, D.V.M., M. SC., vétérinaire clinicienne à l’IR-CUSM. Il s’agit là d’une réalisation dont tous les membres du personnel de l’IR-CUSM devraient s’enorgueillir. »
31 mai 2022