Fil d'Ariane

null MI4 redéfinit ses champs de recherche pour se concentrer sur les interactions microscopiques et macroscopiques entre les microbes et la santé humaine

L'initiative interdisciplinaire en infection et immunité de l’Université McGill (MI4) a cinq ans et aborde de nouveaux thèmes ambitieux

Marie Hudson (à gauche) et Marcel Behr (au centre), codirectrice et codirecteur de MI4, en compagnie de Heather Munroe-Blum, Ph. D., conseillère principale à MI4 et ancienne principale et vice-chancelière de l’Université McGill
Marie Hudson (à gauche) et Marcel Behr (au centre), codirectrice et codirecteur de MI4, en compagnie de Heather Munroe-Blum, Ph. D., conseillère principale à MI4 et ancienne principale et vice-chancelière de l’Université McGill

Source : MI4, Université McGill

Dans le cadre du quatrième Symposium scientifique annuel de l’Initiative interdisciplinaire en infection et immunité de l’Université McGill (MI4), Marcel Behr, M.D., directeur de MI4 et scientifique senior à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill, a fait une annonce importante. Après des consultations exhaustives avec ses intervenants internes et externes, MI4 a décidé de redéfinir ses champs d’intérêt afin de mieux servir la communauté.

« Nous nous sommes demandé si nous devions prendre une nouvelle direction en 2022. Après tout, nous sommes une initiative stratégique; nous formons des équipes, nous soutenons des plateformes, nous créons des partenariats », a expliqué le Dr Behr lors du Symposium qui a eu lieu en novembre.

Depuis sa création en 2018, MI4 étudie le vaste univers des menaces infectieuses et immunitaires. Le temps était venu, en 2022, de faire le point sur les forces et les réussites de MI4 et de s’adapter au monde postpandémique. Une question s’est imposée lors de la réunion du conseil consultatif externe en juin et de la séance de réflexion stratégique en novembre : quelle direction donner à MI4 après cinq ans d’existence?

Trois grands thèmes novateurs

Trois grands thèmes ont émergé : les menaces pandémiques, la résistance aux antimicrobiens et le rôle que jouent les microbes dans la santé et la maladie chez les humains.

« Les commentaires de nos intervenants externes et internes ont révélé ceci : il est impossible de tout faire pour tout le monde. Pour nous démarquer sur la scène internationale, nous devons nous concentrer sur quelque chose que nous réussissons bien et que nous pouvons mener à bien », a expliqué le Dr Behr lors d’un entretien avec Le Bulletel.

Pour redéfinir ses champs de recherche, la communauté de MI4 a revisité les circonstances de sa création en 2018.

« À nos débuts, nous disions que le prochain défi en santé mondiale résidait dans la résistance aux antimicrobiens. Nous parlions aussi de la mondialisation et du fait que nos interconnexions grandissantes permettent aux virus de voyager facilement d’un pays à l’autre. Ce n’est que quelques années plus tard que la pandémie de COVID-19 nous a fait réaliser à quel point les menaces pandémiques sont perturbatrices. »

Le Dr Behr compare la contribution de MI4 à la lutte contre les pandémies à un sprint et sa contribution à la lutte à la résistance aux antimicrobiens, à un marathon.

Le choix du troisième grand thème, le microbiome, vient de l’intérêt qu’ont manifesté les membres de la communauté de MI4.

« Que l’on parle des agents pathogènes provoquant les maladies ou des microbes inoffensifs vivant à la surface et à l’intérieur de notre corps, les composants du microbiome sont importants pour la santé humaine. »

En redéfinissant ses champs de recherche, MI4 n’essaie pas de se distancer de ses réussites passées, mais plutôt d’aider la direction à définir ses objectifs précis.

« Au cours des cinq dernières années, la plupart des projets que nous avons soutenus étaient reliés aux agents infectieux. Plus de 80 % de nos subventions de fonds d’amorçage étaient destinées à des projets portant sur un microbe. Les plus importants programmes et plateformes que nous avons financés avaient rapport avec un microbe. »

Selon le Dr Behr, la définition de ces trois grands thèmes ouvrira de nouvelles possibilités pour la communauté de recherche de MI4.

« En dotant notre communauté d’une vision articulée, nous faciliterons l’accès à d’excellentes sources de financement et resserrerons les liens entre nos scientifiques de premier plan et les membres de la communauté qui s’intéressent à leurs champs de recherche. À mon avis, les gens auront davantage de ressources pour réaliser les projets qui les passionnent. »

Le Dr Behr est scientifique senior au sein du Programme en maladies infectieuses et immunité en santé mondiale à l’IR-CUSM.

Consultez le site Web de l’Université McGill pour en savoir plus sur le MI4.

Le 18 janvier 2023