Fil d'Ariane

null Une nouvelle étude montre que la persistance du TDAH à l’âge adulte est un important indicateur de risque d’accident de voiture

La Dre Lily Hechtman, chercheuse de l’IR-CUSM, est la dernière auteure de l’étude longitudinale

28 août 2020

La Dre Lily Hechtman est membre du Programme en santé de l'enfant et en développement humain à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill
La Dre Lily Hechtman est membre du Programme en santé de l'enfant et en développement humain à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill

Source : L’Hôpital de Montréal pour enfants du CUSM. Une nouvelle étude cosignée par la Dre Lily Hechtman, psychiatre pour enfants et adolescents à l’Hôpital de Montréal pour enfants et scientifique senior à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill, jette un nouvel éclairage sur l’importance de poursuivre le traitement du TDAH longtemps après l’enfance et l’adolescence si les symptômes persistent.

L’étude menée sur une durée de 20 ans sur 7 sites, dont l’Hôpital de Montréal pour enfants, a révélé que le risque d’être impliqué dans des accidents de voiture est 1,45 fois plus élevé chez les personnes ayant des antécédents de trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) que chez les membres du groupe témoin, ou les personnes qui n’ont plus de symptômes de TDAH. L’étude, publiée dans le Journal of the American Academy of Child and Adolescent Psychiatry (JAACAP), a aussi permis de constater que les enfants qui ont vu leurs symptômes de TDAH diminuer à l’âge adulte ne présentaient pas plus de risques d’accident de voiture.

« Cela signifie que les personnes qui continuent à présenter des symptômes d’hyperactivité, d’impulsivité et d’inattention et qui ont des antécédents de TDAH pendant l’enfance devraient recevoir un traitement », dit la Dre Hechtman. Il est encourageant de noter qu’avec un traitement et l’adoption de stratégies d’adaptation à l’âge adulte, le risque est beaucoup moins élevé. « En développant ces stratégies pour contrôler ces pulsions à l’âge adulte, ces personnes ne répondent plus aux critères, et le risque s’en trouve grandement réduit. »

Pour en savoir plus sur cette étude, allez lire l’article : https://jaacap.org/article/S0890-8567(19)31458-3/fulltext