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null Une équipe de l’IR-CUSM identifie un nouveau gène, associé au risque de maladies cardiovasculaires
Une nouvelle étude analyse des millions de variantes génétiques chez presque 300 000 personnes
Source : IR-CUSM. Malgré les formidables percées scientifiques réalisées au cours des dernières décennies, à l’échelle mondiale, le nombre de décès attribuables à des maladies cardiovasculaires est supérieur au nombre de décès attribuables au cancer, aux maladies respiratoires et au diabète combinés.
Le cholestérol constitue un facteur de risque important pour ce qui est de la maladie cardiovasculaire. Un type de particule de cholestérol, appelé lipoprotéine (a) (Lp(a)) peut substantiellement accroître le risque de maladies cardiovasculaires. Même chez un patient présentant de faibles niveaux de lipoprotéines de faible densité (LDL), ou de « mauvais » cholestérol, la présence de cette particule Lp(a) peut accroître le risque de maladie cardiovasculaire, y compris le risque de crise cardiaque et de sténose valvulaire aortique.
Dans une nouvelle étude, dont les résultats ont été publiés dans le journal Atherosclerosis, Thrombosis and Vascular Biology, une équipe de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) a identifié un gène qui est associé aux niveaux de Lp(a) dans le plasma sanguin.
Réalisée sous la direction de Jamie Engert, Ph. D. et de George Thanassoulis, M.D., du Programme de recherche en santé cardiovasculaire au long de la vie à l’IR-CUSM, cette nouvelle étude a eu recours à des méthodes biostatistiques avancées pour l’analyse des données provenant de la biobanque du Royaume-Uni.
Dans un projet dirigé par les deux chercheurs de l’IR-CUSM susnommés, Mary Hoekstra, M.Sc., a analysé des millions de variantes génétiques dans un groupe de presque 300 000 personnes et a identifié une variante du gène de l’apolipoprotéine H (APOH), qui a une incidence sur les niveaux de Lp(a) dans le plasma. Auparavant, la plupart des variations génétiques ayant une incidence sur les niveaux de Lp(a) dans le plasma étaient liées au gène LPA comme tel.
« Mary Hoekstra a validé les résultats de deux études américaines, soit l’étude Framingham Offspring et la Multi-Ethnic Study of Atherosclerosis (étude multiethnique de l’athérosclérose), explique le Dr Thanassoulis. Ces études portant sur de vastes cohortes de personnes atteintes d’une maladie cardiovasculaire constituent une ressource importante pour la recherche sur cette maladie. »
Pour sa part, Jamie Engert ajoute ce qui suit : « Le gène APOH code la glycoprotéine bêta2 I protéine, qui peut aussi être mesurée dans le plasma. Toutefois, nous ne comprenons pas encore comment cette nouvelle variante génétique influe sur les niveaux de Lp(a). »
Enfin, l’APOH pourrait devenir une cible dans l’optique de la mise au point de nouveaux médicaments. « Il est possible que les travaux réalisés à l’avenir dans ce domaine aient des retombées importantes, conclut Mary Hoekstra. Même une légère réduction du risque de développer des maladies cardiovasculaires pourrait se traduire par l’amélioration de l’état de santé de millions de personnes. »
À propos de l’étude
Mary Hoekstra, Hao Yu Chen, Jian Rong, Line Dufresne, Jie Yao, Xiuqing Guo, Michael Y. Tsai, Sotirios Tsimikas, Wendy S. Post, Ramachandran S. Vasan, Jerome I. Rotter, Martin G. Larson, George Thanassoulis, James C. Engert. Genome-Wide Association Study Highlights APOH as a Novel Locus for Lipoprotein(a) Levels. Arterioscler Thromb Vasc Biol. 2020; 40:00–00. DOI: 10.1161/ATVBAHA.120.314965
Le 18 novembre 2020