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- Une étude canadienne rapporte que le traitement de l'anaphylaxie de cause inconnue serait sous-optimal
null Une étude canadienne rapporte que le traitement de l'anaphylaxie de cause inconnue serait sous-optimal
Communiqué de presse
20 décembre 2018
MONTRÉAL, QC - Une nouvelle étude canadienne, réalisée sous la direction d’une équipe de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM), permet de mieux comprendre l’anaphylaxie attribuable à un élément déclencheur inconnu — il s’agit d’une réaction allergique imprévisible et potentiellement fatale, sur laquelle on sait étonnamment peu de choses.
L’étude publiée dans The Journal of Allergy and Clinical Immunology: In Practice a suivi près de 4 000 cas d’anaphylaxie observés dans des urgences canadiennes entre 2011 et 2018. Parmi les allergènes responsables de l’anaphylaxie figurent les aliments, les médicaments, les piqûres d’insectes, le latex et l’exercice. Toutefois, dans certains épisodes de réaction allergique, la cause était inconnue. Lorsqu’un choc anaphylactique est attribuable à un aliment, éviter de consommer l’aliment allergène est un principe clé de la gestion des allergies. Toutefois, imaginez vivre avec la possibilité de subir un choc anaphylactique potentiellement mortel à n’importe quel moment.
« Dans notre étude, 7,5 pour cent des cas d’anaphylaxie étaient attribuables à une cause inconnue; nous avons découvert que le traitement et le suivi de l’élément déclencheur inconnu responsable de la réaction allergique était sous-optimal et erratique, tant à l’hôpital qu’à l’extérieur de l’hôpital », explique le chercheur principal, le Dr Moshe Ben-Shoshan, spécialiste en allergie et immunologie pédiatriques à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) et à l’Hôpital de Montréal pour enfants du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).
« Plus particulièrement, l’épinéphrine était sous-utilisée, et les antihistaminiques constituaient le principal traitement pharmacologique lorsqu’un élément déclencheur provoquait un choc anaphylactique : 46 pour cent des patients visés par notre étude se sont vu administrer des antihistaminiques avant d’arriver à l’hôpital, et 55 pour cent d’entre eux avaient reçu des antihistaminiques à l’urgence de l’hôpital, ajoute le Dr Ben-Shoshan, qui est aussi professeur adjoint de pédiatrie à l’Université McGill.
C’est la première étude longitudinale à grande échelle menée au Canada pour évaluer les caractéristiques cliniques, le traitement et le suivi exercé sur la gestion des cas d’anaphylaxie déclenchés par une cause inconnue. L’étude s’inscrit dans un projet national plus vaste; les données qu’elle a permis de colliger ont été versées dans une base de données appelée registre pancanadien de l’anaphylaxie (C-CARE, acronyme de Cross-Canada Anaphylaxis Registry), qui effectue un suivi sur les taux, les éléments déclencheurs et la gestion de l’anaphylaxie dans différentes provinces et dans divers établissements répartis dans l’ensemble du Canada.
À propos des autres conclusions de l’étude :
- Près de un patient sur cinq souffrant d’allergies déclenchées de façon soudaine par un allergène inconnu n’ont pas reçu de prescription d’auto-injecteur d’épinéphrine;
- Les adultes étaient moins susceptibles que les enfants de recevoir une prescription d’auto-injecteur d’épinéphrine;
- Seulement 56 pour cent des patients ayant vécu des épisodes d’anaphylaxie attribuables à un allergène inconnu ont été recommandés à un allergologue, et la majorité d’entre eux étaient des enfants;
- Chez les patients évalués par un allergologue, l’élément déclencheur de leur réaction allergique a été identifié dans 38 pour cent des cas.
« La sous-utilisation de l’épinéphrine et les faibles taux de recommandation des patients à un allergologue, principalement dans le cas des adultes ayant vécu une réaction allergique soudaine attribuable à un allergène inconnu, fait ressortir la nécessité d’élaborer des lignes directrices claires et de concevoir des programmes éducatifs pour le diagnostic et la gestion de l’anaphylaxie », commente l’auteure principale de l’étude, Michelle Le, étudiante en médecine à l’Université McGill et stagiaire du programme AllerGen.
« L’élément important à retenir de l’étude commentée dans le présent communiqué est qu’il existe des différences importantes en matière de traitement et de suivi des patients ayant vécu une réaction allergique soudaine, attribuable à un allergène inconnu. Il est important de se pencher sur cette question, afin de faire en sorte que les cas d’anaphylaxie soient gérés promptement et de manière adéquate. »
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Relations avec les médias
Stephanie Tsirgiotis
Affaires publiques et planification stratégique
Centre universitaire de santé McGill
Tel: (514) 412-4400 ext. 23870
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