Fil d'Ariane

null Un nouvel essai clinique à l’IR-CUSM sur un traitement contre la COVID-19 pour les patients hospitalisés

Le Dr Ramy Saleh, chercheur principal de l'étude, espère que le LAU-7b, une nouvelle forme orale d'un médicament appelé fenrétinide, peut arrêter le processus inflammatoire et éviter aux patients vulnérables de souffrir d'une insuffisance respiratoire et d’avoir besoin de ventilation mécanique.
Le Dr Ramy Saleh, chercheur principal de l'étude, espère que le LAU-7b, une nouvelle forme orale d'un médicament appelé fenrétinide, peut arrêter le processus inflammatoire et éviter aux patients vulnérables de souffrir d'une insuffisance respiratoire et d’avoir besoin de ventilation mécanique.

Une étude de phase 2 teste le LAU-7b, un médicament canadien ayant un double effet antiviral et anti-inflammatoire

Montréal, le 15 décembre 2020 - L'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) recrute actuellement des patients pour l'étude RESOLUTION, un essai clinique multicentrique, randomisé, en double aveugle et contrôlé par placebo, portant sur le LAU-7b pour le traitement des patients hospitalisés atteints de COVID-19 qui présentent un risque plus élevé de développer des complications en raison de leur âge ou d'une affection sous-jacente. Le médicament agit sur l'inflammation des poumons et a montré de puissants effets antiviraux in vitro contre le SRAS-CoV-2, le coronavirus responsable de la COVID-19. Pour l'instant, les patients de six hôpitaux de la province de Québec peuvent s'inscrire à l'essai, et des hôpitaux canadiens et américains s'y joindront dans les prochaines semaines.

Les personnes très malades atteintes de la COVID-19 subissent une réaction inflammatoire exagérée, parfois appelée « tempête de cytokines », qui peut entraîner une pneumonie potentiellement mortelle et un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA). Le Dr Ramy Saleh, chercheur principal de l'étude, espère que le LAU-7b, une nouvelle forme orale d'un médicament appelé fenrétinide, peut arrêter le processus inflammatoire et éviter aux patients vulnérables de souffrir d'une insuffisance respiratoire et d’avoir besoin de ventilation mécanique.

« Nous cherchons à recruter environ 240 patients adultes hospitalisés souffrant de la COVID-19, qui prendront soit une capsule de LAU-7b, soit un placebo, pour un traitement de 14 jours, en plus des procédures de soins habituelles », explique le Dr Saleh, qui est oncologue médical et chercheur au Centre universitaire de santé McGill (CUSM), ainsi que spécialiste formé aux essais cliniques. « C'est une étude unique, car il s'agit d'un médicament canadien développé et fourni par Laurent Pharmaceuticals, une société biopharmaceutique au stade clinique issue de l'Université McGill en 2012 ».

« Malgré les bonnes nouvelles sur le front des vaccins, la recherche sur les traitements est toujours cruciale, ajoute le Dr Saleh. Limiter la propagation du virus restera un défi, et nous devrons toujours traiter les patients qui sont plus susceptibles de développer une forme grave de COVID-19. Un médicament est nécessaire rapidement pour améliorer les symptômes des patients admis, réduire la durée de leur séjour à l'hôpital et alléger la charge de notre système de santé ».

Un lien entre la fibrose kystique et la COVID-19

Le fenrétinide est un dérivé de la vitamine A transformé par le Dr Larry Lands, directeur du service de médecine respiratoire pédiatrique à l'Hôpital de Montréal pour enfants du CUSM et scientifique principal à l'IR-CUSM, et d'autres chercheurs de l'Université McGill et de l'IR-CUSM. Ils ont vu son potentiel pour traiter la réponse inflammatoire exagérée qui conduit à des dommages pulmonaires irréversibles chez les patients atteints de fibrose kystique (FK) - une réponse qui semble similaire à celle observée dans les cas graves de COVID-19.

« Grâce à ses propriétés lui permettant de contrôler l'inflammation, le fenrétinide à faible dose déclenche un mécanisme naturel - la résolution du processus d'inflammation par l'organisme - qui maintient la réponse inflammatoire sous contrôle sans supprimer son rôle immunitaire protecteur », explique le Dr Lands, qui est également conseiller médical en chef pour Laurent Pharmaceuticals.

Les résultats d'études antérieures sur des patients adultes atteints de fibrose kystique ont montré une réduction importante des principaux biomarqueurs pro-inflammatoires au début des épisodes d'exacerbation pulmonaire, ce qui suggère un effet protecteur du médicament sur les poumons. Un essai clinique de phase 2 est actuellement en cours en Amérique du Nord et en Australie avec des patients atteints de fibrose kystique.

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À propos de l’IR-CUSM

L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et de la santé. Établi à Montréal, au Canada, l’Institut, qui est affilié à la faculté de médecine de l’Université McGill, est l’organe de recherche du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) – dont le mandat consiste à se concentrer sur les soins complexes au sein de sa communauté. L’IR-CUSM compte plus de 460 chercheurs et près de 1 300 étudiants et stagiaires qui se consacrent à divers secteurs de la recherche fondamentale, de la recherche clinique et de la recherche en santé évaluative aux sites Glen et à l’Hôpital général de Montréal du CUSM. Ses installations de recherche offrent un environnement multidisciplinaire dynamique qui favorise la collaboration entre chercheurs et tire profit des découvertes destinées à améliorer la santé des patients tout au long de leur vie. L’IR-CUSM est soutenu en partie par le Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS). ircusm.ca

Personne-ressource pour les médias

Centre universitaire de santé McGill
Fabienne Landry
Communications, recherche
Cell 514 812-7722
fabienne.landry@muhc.mcgill.ca