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null Un nouvel inhibiteur de la protéine G pourrait potentiellement traiter le cancer
Une équipe de l’IR-CUSM publie une étude sur une nouvelle molécule dont le rôle est d’inhiber la croissance de cellules cancéreuses dans Nature Communications
Source : IR-CUSM. Publiée cette semaine dans Nature Communications, une nouvelle étude par des chercheurs de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) pourrait permettre le développement de nouvelles catégories de médicaments pour traiter le cancer. L’étude fut menée par Stéphane Laporte, Ph. D., scientifique senior dans le Programme de recherche en désordres métaboliques et leurs complications à l’IR-CUSM et professeur du Département de médecine à l’Université McGill. Elle a dévoilé une nouvelle molécule inhibitrice, qui agit de manière unique pour cibler les petites protéines G impliquées dans le cancer.
« Nous sommes tombés sur cette nouvelle molécule inhibitrice qui limite la croissance des cellules de cancer du sein et d’autres cancers », explique le Dr Laporte, qui mène ses recherches au Centre de biologie translationnelle de l’IR-CUSM.
« Curieusement, puisque cette molécule agit spécifiquement sur les deux petites protéines G, Ras et Arf6, qui contrôlent les réponses mitogènes et l’internalisation des récepteurs des facteurs de croissance, elle peut conférer des avantages thérapeutiques accrus pour différents types de cancers », déclare Jenna Giubilaro, étudiante sous la direction du Dr Laporte et première auteure de la publication.
« L’inhibiteur agit d’une nouvelle manière sur la protéine Ras, qui est mutée dans plusieurs cancers », ajoute Doris A. Schuetz, Ph. D., co-auteure et boursière postdoctorale travaillant à Institut de recherche en immunologie et en cancérologie de l’Université de Montréal (IRIC) sous la direction d’Anne Marinier, Ph. D. « Nos découvertes montrent que cette nouvelle molécule, que nous avons nommée Rasarfin, bloquera l’un des régulateurs de Ras afin de se lier à cette petite protéine G. »
« Une telle découverte était inattendue », déclare le Dr Laporte. « Nous ne recherchions pas de médicaments bloquant ces petites protéines G, mais plutôt des médicaments inhibant l’internalisation des récepteurs des facteurs de croissance, un processus qui contrôle également les réponses hormonales. Cette découverte nous aidera toutefois à cibler Ras, ce qui s’est avéré plutôt difficile jusqu’à maintenant, particulièrement lorsqu’elle est mutée dans les cas de cancers. »
« Grâce à ces découvertes, nous espérons développer de nouvelles catégories de médicaments pour agir sur les petites protéines G dans le traitement du cancer du sein triple négatif. La norme de soins actuelle est limitée à la chimiothérapie conventionnelle », explique Nathalie Lamarche-Vane, Ph. D., collaboratrice de l’étude et scientifique senior dans le Programme de recherche sur le cancer à l’IR-CUSM.
« Ce travail n’aurait pas été possible sans l’étroite collaboration avec les chercheurs de l’IR‑CUSM et les collègues au Canada et en Espagne », ajoute le Dr Laporte. Cela comprend des équipes menées par Michel Bouvier, Ph. D., et Anne Marinier, Ph. D., à l’IRIC, par Audrey Claing, Ph. D., à l’Université de Montréal, et par Jana Selent, Ph. D. à l’Institut de recherche médicale de l’Hôpital del Mar (IMIM) à l’Université Pompeu Fabra à Barcelone, en Espagne.
À propos de l’étude :
Lire la publication dans Nature Communications
Les auteurs remercient sincèrement les Instituts de recherche en santé du Canada pour leur appui financier.
Les auteurs remercient les plateformes technologiques d’imagerie moléculaire et de découverte de médicaments de l’IR-CUSM pour leurs services de microscopie et de synthèse de médicaments.
3 août 2021