Fil d'Ariane

null Une étude de l’IR-CUSM examine comment surmonter la résistance des tumeurs de la vessie à la radiothérapie

L’étude publiée dans Nature Communications démontre le rôle crucial des trappes extracellulaires des neutrophiles (NET) dans la radiorésistance

SOURCE : IR-CUSM. Publiée dans Nature Communications, une nouvelle étude par des chercheurs de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) pourrait entraîner des changements en ce qui a trait à la radiothérapie comme forme de traitement contre le cancer de la vessie. Menée par Wassim Kassouf, M.D., chirurgien au CUSM et scientifique senior à l’IR-CUSM, et en collaboration avec Jonathan Spicer, M.D., Ph. D., cette étude a démontré que les complexes extracellulaires de l’ADN, les trappes extracellulaires des neutrophiles (NET), pourraient constituer une cible pour réduire la radiorésistance des tumeurs.

Le cancer de la vessie est la dixième cause de décès lié au cancer dans le monde. La radiothérapie est couramment utilisée dans la gestion des cancers de la vessie, plus précisément lorsque la chirurgie n’est pas une option. La résistance de certaines de ces tumeurs à la radiation demeure toutefois un enjeu. Les chercheurs de ce domaine étudient des cellules intitulées neutrophiles polymorphonucléaires (PMN), qui se concentrent dans un tissu irradié et sont liées à un mauvais pronostic après la radiation. Les PMN favorisent la progression de la tumeur en formant des trappes extracellulaires de neutrophiles (NET) à la suite de la radiothérapie.

Surashri Shinde, stagiaire de l’IR-CUSM et première auteure de l’étude, ainsi qu’une image confocale de tissus marqués à des fins d’analyse de l’immunofluorescence.
Surashri Shinde, stagiaire de l’IR-CUSM et première auteure de l’étude, ainsi qu’une image confocale de tissus marqués à des fins d’analyse de l’immunofluorescence.

« Nous avons observé qu’en inhibant la formation de NET, nous étions en mesure d’améliorer la réponse générale à la radiation dans les organismes modèles », explique le Dr Kassouf, qui est membre du Programme de recherche sur le cancer et mène ses recherches au Centre de biologie translationnelle à l’IR-CUSM. « De plus, nous avons noté des délais importants dans la croissance de la tumeur lorsque la formation de NET est inhibée. »

« C’est important, puisque les NET sont observées dans les tumeurs de la vessie chez les patients pour qui la radiothérapie ne fonctionne pas », explique Jose Mansure, Ph. D., associé de recherche travaillant avec le Dr Kassouf.

Surashri Shinde, première auteure de l’étude, mène ses travaux de recherche au doctorat dans le laboratoire du Dr Kassouf, sous la supervision conjointe du Dr Spicer. « Nos découvertes ont déterminé que les NET pourraient constituer une cible thérapeutique potentielle pour augmenter l’efficacité de la radiation et ultimement améliorer la survie générale des patients atteints du cancer de la vessie et d’autres tumeurs solides », explique-t-elle.

Wassim Kassouf, M.D., et Jonathan Spicer, M.D., Ph. D.
Wassim Kassouf, M.D., et Jonathan Spicer, M.D., Ph. D.

À propos de l’étude:

Lisez la publication, choisie comme l’un des Cancer Editors' Highlights (l’un des points saillants en cancer selon l’éditeur) dans Nature Communications.

Les auteurs remercient sincèrement les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) pour leur financement.

Les auteurs remercient également les plateformes technologies d’histopathologie et d’imagerie moléculaire de l’IR-CUSM pour leurs services de marquage multiplex IHC et de microscopie.

2 juin 2021