Conseil consultatif scientifique externe

Profil des membres du Conseil consultatif scientifique externe

Dr Victor Dzau (président)

Victor J. Dzau est le président de la National Academy of Medicine (NAM) des États-Unis et vice-président du National Research Council des États-Unis. Il est aussi chancelier émérite et professeur de médecine James B. Duke à la Duke University ainsi que président et chef de la direction sortant du système de santé de cette université. Le Dr Dzau a auparavant été professeur Hershey de médecine (théorie et pratique) ainsi que président du volet Médecine au Harvard Medical School’s Brigham and Women’s Hospital, de même que professeur Bloomfield et président du Département de médecine à la Stanford University. Lire plus
 

Dr Alan Bernstein

De 2012 à 2022, M. Bernstein a été président-directeur général de l'Institut canadien de recherches avancées (CIFAR), un organisme de recherche mondial qui réunit des chercheurs du monde entier pour aborder des questions complexes importantes pour la science et l'humanité. À ce titre, il a développé et dirigé l'orientation stratégique globale de l'institut, notamment l'élaboration et le lancement de la stratégie pancanadienne en matière d'IA, un partenariat avec le gouvernement du Canada, le programme Azrieli Global Scholars du CIFAR pour les jeunes chercheurs et le Global Call for Ideas. Avant de rejoindre le CIFAR, M. Bernstein a été le président fondateur des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), l'agence fédérale canadienne de soutien à la recherche en santé. Il est ensuite devenu directeur exécutif de la Global HIV Vaccine Enterprise à New York, une alliance internationale de chercheurs et de bailleurs de fonds chargée d'accélérer la recherche d'un vaccin contre le VIH.

Il est actuellement président émérite du CIFAR, professeur émérite du département de génétique moléculaire et membre émérite de la Munk School of Global Affairs and Public Policy de l'université de Toronto. Il est membre du Conseil international des sciences.
 

Le Dr Bernstein a obtenu son doctorat à l'université de Toronto et a effectué un travail postdoctoral au Royaume-Uni, où il a participé à certaines des premières recherches sur l'origine des oncogènes humains. Il est l'auteur de plus de 225 publications scientifiques, apportant des contributions décisives à l'étude des gènes du cancer, des cellules souches et de la formation des cellules sanguines.  Il a écrit 80 articles d'opinion pour les médias grand public sur la science et la politique scientifique.

 

Parmi les distinctions qu'il a reçues pour ses contributions à la science, citons la médaille McLaughlin de la Société royale du Canada, le prix d'excellence de la Société de génétique du Canada, la médaille australienne de l'Australian Society for Medical Research, l'intronisation en tant qu'officier de l'Ordre du Canada et de l'Ordre de l'Ontario, l'intronisation au Temple de la renommée médicale canadienne et le prix international Henry Friesen 2017 en recherche dans le domaine de la santé. Le Dr Bernstein est membre du Groupe de travail canadien sur les vaccins et du Conseil d'experts en biofabrication et en sciences de la vie. Il préside ou est membre de conseils consultatifs et d'examen au Canada, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Italie, en France et en Australie, ainsi que du conseil consultatif scientifique de la Fondation Bill et Melinda Gates. Il a reçu 8 doctorats honorifiques.
 

Professeur Alexis Brice

Formé en neurologie et en biologie moléculaire, le professeur Alexis Brice mène avec succès depuis les 30 dernières années des travaux de recherche consacrés aux aspects cliniques, aux bases moléculaires et à la physiopathologie de plusieurs maladies neurodégénératives, y compris la maladie de Parkinson, l’ataxie cérébelleuse, les paraplégies spastiques et la démence frontotemporale. Son équipe a identifié de nombreux gènes impliqués dans ces maladies, améliorant du fait le diagnostic et le conseil génétique, et proposant de nouvelles connaissances physiopathologiques en ayant recours à des modèles cellulaires ou animaux de ces maladies. Ses travaux ont mené à la publication de plus de 700 articles de recherche dans les domaines de la neurologie et de la génétique. Le professeur Brice enseigne la génétique médicale à la Sorbonne. Il a également démontré son leadership en tant que neurologue; en effet, il a déjà été chef de service au Département de génétique médicale à l’Hôpital universitaire de la Pitié-Salpêtrière à Paris ainsi que directeur de l’Institut Thématique Multi-Organismes (ITMO) de Neurosciences, Sciences Cognitives, Neurologie et Psychiatrie. À l’échelle nationale, il est maintenant directeur général de l’Institut du cerveau (ICM), qui est la plus grande institution de la France spécialisée dans la recherche fondamentale, translationnelle et clinique dans le domaine des neurosciences.
 

Dr Rory Collins

Rory Collins est un épidémiologiste dont les travaux se concentrent sur la prévention et le traitement de la maladie cardiovasculaire dans des études s’appliquant à de grandes populations. Il a fait des études de médecine au St Thomas’s Hospital et à la London University, de même que des études de statistique aux universités George Washington et Oxford. Il est établi à Oxford depuis 1981, où il dirige actuellement le Nuffield Department of Population Health.

Au cours des années 1980 et au début des années 1990, le Dr Rory Collins a coordonné les « méga-essais cliniques » ISIS, portant sur le traitement d’urgence des crises cardiaques et impliquant plus de 130 000 patients. Ces essais cliniques ont démontré que le traitement visant la dissolution de caillots et la prévention de la formation de caillots pourrait réduire de plus de moitié la mortalité. Ce traitement a rapidement été intégré aux soins courants à l’échelle mondiale (ouvrant ainsi la voie au recours sélectifs de moyens non pharmaceutiques visant l’ouverture des artères coronaires).

Depuis le début des années 1990, il participe à la réalisation d’essais cliniques randomisés d’envergure portant sur les effets liés à la modification des niveaux de cholestérol sanguin. Par exemple, les résultats de l’étude intitulée Heart Protection Study, qu’il a dirigée et à laquelle ont participé 20 000 patients, ont démontré que la diminution du cholestérol LDL au moyen d’un traitement aux statines réduit de manière sécuritaire le risque de décès et d’invalidité attribuable à une maladie cardiovasculaire dans un segment beaucoup plus large de la population que ce qu’on avait initialement cru. En conséquence, le traitement avec des statines est maintenant répandu à l’échelle mondiale.

Le Dr Rory Collins est devenu chercheur principal de la UK Biobank en 2005. Cette étude, qui impliquait 500 000 participants, est la plus grande étude prospective de la maladie réalisée à l’échelle mondiale, accessible pour n’importe quel type de recherche en santé. Plus de 30 000 chercheurs à l’échelle mondiale l’utilisent actuellement, ce qui a mené à 1 700 articles en 2021 seulement.

En 2011, il a été fait chevalier pour les services qu’il a rendus à la science; il a aussi été élu à la Royal Society en 2015 et a reçu la UK Medical Research Council’s 2020 Millennium Medal pour sa contribution, tant à l’échelle nationale qu’internationale, à la recherche sur la maladie cardiovasculaire et à la UK Biobank.
 

Dr David Gozal

Dr David Gozal est actuellement président de la chaire dotée Marie M. and Harry L. Smith et président du conseil d’administration du Department of Child Health at the University of Missouri ainsi que médecin chef du University of Missouri Health Children’s Hospital. Ses travaux de recherche portent entre autres sur la régulation génétique et cellulaire dans l’hypoxie et dans la perturbation du sommeil, sur les modèles murins de perturbation du sommeil ainsi que sur les approches génomique et protéomique des aspects cliniques et épidémiologiques de l’apnée du sommeil chez les adultes et chez les enfants. Il a de plus été l’un des précurseurs de la découverte des biomarqueurs et des approches relatives à l’apprentissage machine pour le diagnostic de l’apnée du sommeil tout au long de la vie. Plus récemment, il a entrepris l’exploration du rôle du microbiome intestinal et des exosomes circulants en tant qu’effecteurs méchanistiques et biomarqueurs dans les troubles du sommeil et dans les morbidités associées.

Le Dr Gozal est le président sortant de l’American Thoracic Society, la principale organisation mondiale se consacrant à la médecine pulmonaire, aux soins intensifs et à la médecine du sommeil. Il a siégé au conseil d’administration de la Sleep Research Society de 2014 à 2016; il est aussi vice-rédacteur en chef du journal Sleep ainsi que corédacteur de European Respiratory Journal (ERJ), Pediatric Pulmonology, Frontiers in Neurology et de Frontiers in Psychiatry. Il a été titulaire de la ATS Amberson Lecture en 2002 et s’est vu remettre le William C. Dement Academic Achievement Award, décerné par l’American Academy of Sleep Medicine en 2013; il a aussi reçu le 2016 Lifetime Achievement Award de la National Sleep Foundation. Il s’est également vu décerner deux doctorats honorifiques, respectivement de l’université de Barcelone et l’université de Lleida en Espagne. Depuis 1992, ses travaux de recherche ont toujours bénéficié de subventions octroyées par les National Institutes of Health (NIH). Il a publié plus de 800 articles originaux révisés par les pairs, ayant un indice de Hirsch de 129 et ayant généré plus de 70 000 citations (ce qui en fait l’un des 2 000 scientifiques les plus cités dans le monde). Il a aussi publié plus de 175 chapitres et critiques de livres. Enfin, il a révisé quatre livres, présenté plus de 1 000 résumés scientifiques et a donné de nombreuses conférences dans le monde entier.
 

Professeure Glenda Elisabeth Gray

La professeure Glenda Elisabeth Gray est une scientifique jouissant de la cote A1 attribuée par la National Research Foundation (NRF). Elle est présidente et chef de la direction du South African Medical Research Council (SAMRC). Elle est pédiatre qualifiée et cofondatrice de la Perinatal HIV Research Unit de Soweto, en Afrique du Sud, reconnue à l’échelle internationale. Avant sa nomination à la tête du SAMRC, elle était directrice générale de la Perinatal HIV Research Unit, affiliée à la Wits University (University of the Witwatersrand).

Son profil général comprend son rôle de cochercheuse principale au HIV Vaccine Trials Network (HVTN); il s’agit d’une collaboration transnationale visant la mise au point de vaccins destinés à la prévention du VIH/SIDA. La professeure Glenda Elisabeth Gray est aussi directrice des International Programmes for HVTN, présidente du conseil de la Global Alliance for Chronic Diseases et membre de l’Institute of Medicine of the National Academies des États-Unis.

Elle a reçu la plus haute distinction honorifique décernée par l’Afrique du Sud, l’Ordre de Mapungubwe, pour ses recherches novatrices sur la transmission verticale (de la mère à l’enfant) du VIH. Elle a reçu d’autres distinctions honorifiques prestigieuses, comme le Nelson Mandela Health and Human Rights Award pour sa contribution importante aux recherches dans le domaine de transmission verticale (de la mère à l’enfant) du VIH. Elle a également fait partie du classement des 100 personnes les plus influentes du monde du magazine Time; elle est reconnue comme un chef de file dans son domaine. Enfin, elle a une haute qualification professionnelle : MBBCH, FCPaeds (SA), DSc (honoris causa SFU), DSc (honoris causa SUN), LL.D (Rhodes).
 

Dre Julie R. Ingelfinger

Julie R. Ingelfinger, M.D., est professeure de pédiatrie à la Harvard Medical School, conseillère en chef en néphrologie pédiatrique au MassGeneral Hospital for Children au Massachusetts General Hospital ainsi que rédactrice en chef adjointe du New England Journal of Medicine. Elle agit à titre de pédonéphrologue-conseil, de spécialiste de l’hypertension et de mentor dans ces domaines depuis plusieurs décennies. Elle est très engagée dans son rôle de professeure, comme en témoignent les nombreux prix qu’elle a reçus, dont le Henry L. Barnett Award de l’American Academy of Pediatrics (2009), le Founders Award de l’American Society of Pediatric Nephrology (2012) et le National Kidney Foundation’s Honors Award (2018) ainsi qu’un prix décerné à un ancien étudiant du Albert Einstein College of Medicine (2018).

Depuis de nombreuses années, la Dre Ingelfinger participe à des études consacrées au système rénine-angiotensine-aldostérone (S.R.A.A.), à la programmation périnatale ainsi qu’aux interactions existant entre les séquences de coagulation et la microangiopathie. Son activité actuelle est concentrée sur le rôle en pathologie des voies intrarénales vasoactives que sur le rôle de l’alimentation de la mère dans le développement des reins et dans la programmation périnatale.

S’intéressant également aux méthodes novatrices d’enseignement de la rédaction et de la communication, la Dre Ingelfinger a été rédactrice en chef de chacune des quatre éditions du manuel de cours Pediatric Hypertension.
 

Dr Calum MacRae

Calum MacRae, M.D., Ph. D., est professeur de médecine à la Harvard Medical School, vice-président, Innovation du Département de médecine au Brigham and Women’s Hospital (BWH), membre associé du Broad Institute of Harvard and MIT ainsi que membre principal du corps professoral du Harvard Stem Cell Institute. Il a auparavant été chef du département de médecine cardiovasculaire du BWH.

Le Dr MacRae est codirecteur du Genomic Medicine Program au BWH; il est aussi membre du Cardiovascular Clinical Genetics Center et chercheur au Harvard Undiagnosed Diseases Center. Il est le directeur du programme One Brave Idea, visant à transformer la translation, initialement dans le domaine de l’athérosclérose. Ce programme a été fondé par l’American Heart Association, Verily Life Sciences et AstraZeneca, avec le soutien de Quest Diagnostics. Le Dr MacRae est également le chercheur principal de l’étude Apple Heart & Movement; il dirige aussi un groupe travaillant dans le domaine de la science fondamentale financé par les National Institutes of Health, dont les travaux portent sur le fondement développemental de la maladie et sur la découverte de médicaments fondée sur le phénotype.
 

Professeur Nicolas Padoy

Nicolas Padoy, Ph. D., est professeur d’informatique à l’Université de Strasbourg, en Alsace, en France. Il est également directeur scientifique et directeur de la recherche en informatique et en intelligence artificielle à l’Institut de chirurgie guidée par l’image de Strasbourg (Institut Hospitalo-Universitaire). Il fait œuvre de pionnier en matière de science des données chirurgicales et d’intelligence artificielle. Ses travaux portent sur l’exploitation des données multimodales des processus préopératoires, intraopératoires et postopératoires; l’objectif est de rendre les interventions chirurgicales plus sécuritaires, plus efficaces et plus accessibles grâce à la conception, pour les salles d’opération, de systèmes novateurs d’assistance cognitive et de coopération personne machine.

Il a bénéficié de nombreuses bourses de recherche de l’Agence nationale de la recherche (ANR) et de l’Union européenne, octroyées à l’issue d’un processus de sélection par concours. En 2015, il a reçu le prix Guy Ourisson du Cercle Gutenberg, qui récompense de jeunes chercheurs en Alsace. Il s’est également vu confier en 2021 la chaire nationale d’intelligence artificielle de l’ANR pour son projet AI4ORSafety ; ce projet vise à accroître la sécurité pendant les chirurgies laparoscopiques, en renforçant les contrôles de sécurité grâce à l’intelligence artificielle.

Il a assumé la direction du programme de la conférence internationale MICCAI 2021 (International Conference on Medical Image Computing and Computer Assisted Intervention ); il est de plus directeur général de l’IPCAI (International Conference on Information Processing in Computer-Assisted Interventions) pour la période 2023-2025. Enfin, il est le cofondateur de l’université d’été sur la science des données chirurgicales; les cours qui s’y donnent visent à former un groupe multidisciplinaire de cliniciens et d’informaticiens, afin qu’ils développent conjointement des outils assistés par ordinateur ayant une valeur sur le plan clinique.
 

Dre Lillian Siu

La Dre Lillian Siu est oncologue principale au Princess Margaret Cancer Centre depuis 1998. Elle enseigne la médecine à l’université de Toronto depuis 2009. Elle est directrice du Phase 1 Program et codirectrice du Bras and Family Drug Development Program au Princess Margaret Cancer Centre. Elle est aussi titulaire de la chaire BMO sur la génomique de précision (2016 2026). Elle est aussi responsable de clinique pour le Tumor Immunotherapy Program au Princess Margaret Cancer Centre. La Dre Siu a siégé au conseil d’administration de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO), où elle a rempli un mandat de quatre ans (2012 2016). Elle a de plus été membre du comité des candidatures de l’American Association for Cancer Research (AACR) (2014-2016) et du conseil d’administration de l’AACR, où elle a rempli un mandat de trois ans (2017-2020).

Les principaux travaux de recherche de la Dre Siu se concentrent sur le développement de médicaments anticancéreux, plus particulièrement en ce qui a trait aux essais cliniques de phase 1 et aux cancers de la tête et du cou. Elle est la chercheuse principale d’une entente de coopération UM1 award commanditée par le United States National Cancer Institute. Outre ses recherches actives dans les premiers essais cliniques de phase 1, elle a dirigé des projets dans le domaine de la génomique et des essais cliniques au Princess Margaret Cancer Centre. Ensemble, ces trois programmes de développement de médicaments, de génomique du cancer et d’immunothérapie visant à détruire les tumeurs forment une triade de synergie qui soutient la vision fondamentale de l’institution d’offrir une médecine de précision dans le domaine du cancer.

La Dre Siu jouit d’une reconnaissance internationale; en effet, elle s’est vu décerner le Michaele C. Christian Award in Oncology Drug Development du National Cancer Institute des États-Unis en 2010. Elle a aussi reçu le TAT 2020 Honorary Award pour sa contribution au développement de médicaments anticancéreux. À l’échelle locale, elle a reçu en 2016 le prix Eaton Scholar Researcher du Département de médecine de l’université de Toronto. Elle a aussi été présidente du comité de sélection des boursiers de l’ASCO Conquer Cancer Foundation en 2009-2010. Elle a présidé le comité de la formation de l’American Association for Cancer Research (AACR); elle a aussi été coprésidente du comité scientifique de l’assemblée annuelle de 2012 et coprésidente du conseil du comité des essais cliniques de 2015 à 2017. La Dre Siu a publié plus de 370 manuscrits révisés par les pairs. Elle est actuellement rédactrice en chef du tout nouveau journal de l’AACR, Cancer Research Communications, et réviseure scientifique de Cancer Discovery; elle siège aussi au comité éditorial de JAMA Oncology, Cell and Cancer Cell.