Fil d'Ariane

Constantina Boikos, 25 ans, candidate au doctorat en épidémiologie, travaille dans le domaine de la santé publique à l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM). Dotée d'une curiosité inlassable, elle s'efforce toujours de trouver un nouvel angle d'approche à ses recherches. Son projet actuel porte sur les effets d'un  vaccin intranasal contre la grippe chez les enfants atteints de fibrose kystique. 

« La plupart des gens, y compris les enfants, reçoivent un vaccin administré par injection dans le bras qui ne contient qu'une partie du virus », explique Constantina. « Le vaccin sur lequel portent mes travaux, le Flumist, est administré sous forme de vaporisateur nasal et imite le virus naturel de la grippe. Il a déjà été prouvé qu'il est plus efficace chez les enfants. J'étudie la réaction inflammatoire que provoque ce vaccin et surveille les possibles effets indésirables chez les enfants atteints de fibrose kystique. Il peut y avoir des réactions graves, qui nécessitent une hospitalisation, une visite médicale prévue ou non, la  prescription d'antibiotiques, et des effets moins graves, comme une toux ou un nez qui coule ».

Un des aspects qui motive la jeune étudiante  dans son travail est le fait que les résultats de ses recherches peuvent immédiatement être appliqués aux politiques de santé. «  Les conclusions de ce projet contribueront au corpus de données qui peuvent influencer le Comité consultatif national de l'immunisation à recommander ce vaccin intranasal pour les enfants atteints de fibrose kystique », explique-t-elle. Constantina travaille sous la supervision du Dr Lawrence Joseph, biostatisticien, et de la Dre Caroline Quach, microbiologiste-infectiologue pédiatrique et codirectrice du Centre d'études de vaccins à l'Hôpital de Montréal pour enfants (HME), tous deux chercheurs  à l'IR-CUSM.

« Il est important de maintenir des liens étroits avec mes superviseurs  et développer un bon réseau et de contacts, dit-elle.  J'aime aussi l'aspect interdisciplinaire de mon travail. Dans mon comité de thèse, par exemple, nous avons un pneumologue, un biostatisticien, un virologue et un pédiatre ».

Un amour pour « tout ce qui est microscopique » a conduit Constantina à obtenir un diplôme de baccalauréat en microbiologie et immunologie.

« Le monde microscopique est fascinant et tellement beau. Il y a tout un univers de choses que nous ne pouvons pas voir qui régissent une grande partie de notre vie. Vous n'avez qu'à penser à l'impact des épidémies sur notre civilisation, comme la peste bubonique au Moyen Âge et la peste de Justinien à l'époque romaine, ou, plus récemment, la grippe H1N1 et les épidémies d'Ebola ».

Constantina est persuadée que les technologies de pointe, les processus de publication simplifiés et un accès plus facile à l'information génèrent des attentes d'excellences plus élevées pour sa génération.

« Je ne pense pas que nous sommes nécessairement plus aptes à contribuer aux sciences que les générations précédentes, mais nous avons accès à énormément d'information sur le bout des doigts et des bibliothèques entières à notre portée. Cela est excitant et motivant. » 

Même si  tout se passe bien pour elle à l'Institut de recherche, Constantina ne sait pas encore quelle direction elle aimerait que sa carrière prenne dans les prochains 10 ou 20 ans.

« J'aimerais vraiment terminer ma thèse d'ici deux ans. Ensuite tout est possible », confie-t-elle, un sourire en coin.

 

Constantina apparait également dans une vidéo réalisée par le Fonds de recherche du Québec – Santé sur Canal Savoir  où elle parle de ses travaux de recherche et nous communique sa passion pour la science! Cliquez ici pour visionner la vidéo en ligne.