Fil d'Ariane

null Le symposium en santé numérique fait salle comble à L'Institut

Un événement de deux jours explore la manière dont la science des données et la technologie transforment la recherche en santé ainsi que les soins cliniques

Source : L'Institut
Le 17 novembre 2025

L'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (L'Institut) a été l'hôte du Symposium en santé numérique : des infrastructures de recherche aux soins cliniques; il s'agissait de deux journées de présentations, de tables rondes, d'ateliers et de possibilités de réseautage. Ces activités ont exploré l'intersection entre la science des données, la technologie et l'innovation dans le domaine des soins de santé.

Coorganisé par le Centre de recherche évaluative en santé (CRES) de L'Institut, le Réseau santé numérique (RSN), la plateforme D2R-HeDS (De l'ADN à l'ARN-HeDS), SecureData4Health (SD4H) ainsi que le Centre canadien de génomique computationnelle (C3G) et commandité par Amazon Web Services (AWS), l'événement tenu à guichets fermés a rassemblé des chercheuses et des chercheurs, des cliniciennes et des cliniciens, des développeuses et des développeurs de plateformes numériques, des responsables d'infrastructures, de même que des stagiaires de l'ensemble du Québec et d'ailleurs.

De gauche à droite : Charithe Bonifacio (RSN); Katya Loban, Ph. D. (L'Institut); David Buckeridge, M.D., Ph. D. (L'Institut); Sergio Cortez Ghio, Ph. D. (RSN); Tess Berthier (RSN); Isabelle Belley Ferris (RSN); Philippe Després, Ph. D. (Université Laval)
De gauche à droite : Charithe Bonifacio (RSN); Katya Loban, Ph. D. (L'Institut); David Buckeridge, M.D., Ph. D. (L'Institut); Sergio Cortez Ghio, Ph. D. (RSN); Tess Berthier (RSN); Isabelle Belley Ferris (RSN); Philippe Després, Ph. D. (Université Laval)

Établir les fondations de la santé numérique

Au cours de la première journée, on a mis l'accent sur le fondement numérique de la recherche en santé — les infrastructures, les services mis en commun et les plateformes de données, qui soutiennent les découvertes scientifiques et l'innovation clinique. Des présentations des principales institutions du Québec — y compris la plateforme CITADEL (acronyme de Centre d'intégration et d'analyse des données médicales) du Centre hospitalier de l'Université de Montréal, le projet UnIC du CHU Sainte-Justine, le Centre de valorisation et d'exploitation de la donnée SCIENTA du CHU de Québec–Université Laval ainsi que les principales plateformes de l'Institut universitaire en santé mentale Douglas, de l'Institut de cardiologie de Montréal, de l'Institut-hôpital neurologique de Montréal, de l'Université de Sherbrooke, de l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec–Université Laval (IUCPQ-UL) et de l'Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel — ont mis l'accent sur la manière dont les infrastructures de données et les modèles de gouvernance se développent pour améliorer l'accès aux données et pour favoriser une collaboration sécuritaire, en visant l'objectif de faire avancer les soins cliniques, les résultats du système de santé et la recherche.

Des conférencières et des conférenciers ont mis en commun les leçons apprises en matière de durabilité et de prestation de services, en insistant sur le fait que le succès de la recherche en santé numérique est tributaire de cadres de travail techniques et opérationnels solides. Des discussions ont aussi exploré l'évolution des équipes responsables des plateformes, passant du statut de prestataires de services à celui de partenaires stratégiques ayant une incidence sur la recherche.

« L'infrastructure numérique est ce qui permet aux idées de faire passer la santé numérique du stade de concept à celui des soins, a expliqué David Buckeridge, M.D., Ph. D., scientifique senior à L'Institut et responsable de la priorité stratégique de recherche de l'institution, relative à la santé numérique et à la science des données. Nous observons actuellement une migration importante des projets réalisés de manière indépendante, ayant recours à des ressources informatiques limitées, vers des plateformes numériques coordonnées permettant aux chercheuses et aux chercheurs, aux cliniciennes et aux cliniciens ainsi qu'aux patientes et aux patients de travailler plus efficacement ensemble. L'objectif est de rendre la collaboration fondée sur les données chose courante, et non exceptionnelle. »

Des infrastructures à l'application

La seconde journée du symposium a mis l'accent sur les applications de la science des données et sur les technologies numériques dans les domaines de la recherche en santé et des soins cliniques. Les participantes et les participants ont exploré la manière dont les innovations en intelligence artificielle, en génomique et dans les plateformes numériques passent actuellement du stade de la recherche à celui de la pratique dans le monde réel, ce qui démontre la maturité de plus en plus grande de l'écosystème de santé numérique du Québec.

Le programme du symposium prévoyait des discours thèmes, l'allocution d'un commanditaire, des tables rondes et des séances mettant en lumière de nouveaux projets destinés aux stagiaires ainsi qu'aux chercheuses et aux chercheurs en début de carrière.

Voici un aperçu des discours thèmes :

  • Implementing AI in an Academic Medical Center — John Brownstein, M.D., Harvard Medical School (animateur : David Buckeridge, M.D.)
  • Accelerating Innovation in Genomics and Precision Medicine on AWS — Ankit Malhotra, Ph. D., AWS (animateur : Mathieu Bourgey, Ph. D.)
  • A Modifier-Directed Therapeutics Paradigm in Cystic Fibrosis —Lisa Strug, Ph. D., SickKids et Université de Toronto (animateur : Guillaume Bourque, Ph. D.)

La seconde journée du symposium s'est terminée par une table ronde prospective, ayant pour thème « What's Next for Digital Health Research? Bold Ideas for the Next Five Years », animée par le Dr Buckeridge. Les panélistes se sont penchés sur les occasions à saisir et sur les défis que comporte la mise à l'échelle de la recherche en santé fondée sur les données, allant de la gouvernance et de l'éthique à l'interopérabilité et au développement de la main-d'œuvre.

Perspectives d'avenir

Tout au long des deux journées du symposium, un message a résonné clairement : le progrès en santé numérique est tributaire de la collaboration. En établissant des liens entre les infrastructures, le savoir-faire et l'expérience ainsi que les connaissances en matière d'activités cliniques, les chercheuses et les chercheurs transforment la manière dont les données et la technologie soutiennent les soins. Le symposium en santé numérique témoigne des priorités de L'Institut, qui favorisent l'innovation, la création de partenariats solides et la transposition de la recherche en améliorations importantes pour les patientes et pour les patients ainsi que pour les systèmes de santé.

« Des événements comme le symposium en santé numérique nous rappellent pourquoi la collaboration est importante, a conclu le Dr Buckeridge. Lorsque nous réunissons des personnes qui édifient des systèmes de données, d'autres qui les utilisent et d'autres qui en bénéficient, nous accélérons les découvertes et améliorons les soins. »

Remerciements

L'Institut remercie toutes les conférencières et tous les conférenciers, les animateurs, les stagiaires et les partenaires qui ont fait du symposium un succès, de même qu'Amazon Web Services pour sa commandite et pour sa collaboration soutenue en matière d'innovation numérique. Un merci tout spécial aux partenaires organisateurs — le CRES, le RSN, D2R-HeDS, SD4H et C3G — pour leur leadership, qui a permis de donner vie au symposium.

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