Fil d'Ariane

null Relier la science et l’inclusion : École d’été MISI 2025

Le programme de trois jours a mis l'accent sur l'équité, le sexe et le genre ainsi que sur les partenariats avec les Autochtones dans le domaine de la recherche en santé

SOURCE : L'Institut
Le 22 septembre 2025

Du 25 au 28 août dernier, l'Institut a été l'hôte de l'École d'été MISI : Relier la science et l'inclusion au titre du programme Mentorat intégral pour la science inclusive [MISI]; il s'agissait d'une série de webinaires échelonnés sur trois jours, dans le but de faire avancer les pratiques de recherche inclusive. Organisé par les équipes du service Équité, diversité et inclusion (EDI) et du Centre Desjardins de formation avancée (CDFA), ce programme a créé un espace où les chercheuses et les chercheurs, les stagiaires et les membres de la communauté ont pu explorer comment la recherche en santé peut être plus inclusive, plus équitable et plus respectueuse de divers points de vue.

La conception du programme MISI visait un objectif clair : accroître la participation et favoriser le succès des femmes ainsi que des étudiantes et des étudiants autochtones qui suivent une formation en recherche dans le domaine de la santé. Grâce à la mise en commun des connaissances et des expériences vécues, les organisatrices et les organisateurs voulaient donner aux participantes et aux participants de l'inspiration et leur proposer des stratégies pratiques pour transformer leur propre milieu de recherche. Les séances de travail étaient ouvertes à l'ensemble de la communauté de L'Institut, renforçant ainsi l'idée que la science inclusive bénéficie à tous et à toutes, et nécessite un effort collectif.

Le programme MISI de l'Institut a réuni des chercheur.euse.s, des stagiaires et des membres de la communauté, qui ont exploré des moyens de rendre la recherche en santé plus inclusive et plus équitable.
Le programme MISI de l'Institut a réuni des chercheur.euse.s, des stagiaires et des membres de la communauté, qui ont exploré des moyens de rendre la recherche en santé plus inclusive et plus équitable.

« Le programme MISI crée un espace dédié au dialogue, à la croissance et à l'échange d'idées qui mettent au défi et inspirent. Il rassemble des chercheuses et des chercheurs ainsi que des gardiennes et des gardiens du savoir ayant l'engagement commun de rendre la recherche en santé plus inclusive et d'en accroître les retombées », a déclaré la Dre Rhian Touyz, directrice exécutive et scientifique en chef de L'Institut.

Reposant sur les connaissances autochtones et sur la création d'alliances

Les activités de l'École d'été ont commencé par une visite guidée de l'exposition Voix autochtones d'aujourd'hui : savoir, trauma, résilience présentée au musée McCord, suivie par l'atelier Mon geste d'allié envers les nations autochtones. Ces activités ont incité les participantes et les participants à réfléchir à leur propre identité et à leurs responsabilités en tant qu'alliés. « Dans le domaine de la recherche, la réciprocité est d'une importance cruciale... tout le monde a une histoire, parfois marquée par des traumatismes générationnels », a commenté Jessica Patone, stagiaire au sein du programme de recherche en santé cardiovasculaire au long de la vie.

Lors de la première journée complète, Alex McComber, de l'Université McGill, a dirigé le webinaire Décoloniser et autochtoniser sa pratique de recherche, incitant les participantes et les participants à conclure des partenariats respectueux et à transformer les approches dans le but de mieux servir les communautés autochtones. L'aîné Otsi'tsaken:ra (Charlie) Patton, de of Kahnawa:ke, a prononcé des paroles invitant à la réflexion et rappelant aux participantes et aux participants leurs responsabilités en tant que chercheuses et chercheurs.

Femmes en sciences et approches intersectionnelles

Lors de la deuxième journée, a eu lieu le Panel: Briser les barrières – Parcours des femmes en sciences, auquel ont participé Aliona Fezoua, de Merck Canada, ainsi que les chercheuses Nitika Pai, M.D., Ph. D., Julia Burnier, Ph. D., et Tania Janaudis Ferreira, Ph. D. Elles ont raconté des histoires de résilience et d'obstacles structurels auxquels les femmes font encore face. « Cela a été tellement puissant de voir des femmes du milieu scientifique parler ouvertement de leurs coups durs », a commenté Naiya Patel, stagiaire au sein du programme en santé de l'enfant et en développement humain.

Pendant l'après-midi de la deuxième journée, Robert-Paul Juster, de l'Université de Montréal, a animé le webinaire Comment appliquer des méthodes intersectionnelles et participatives en recherche, faisant ressortir comment les facteurs d'identité comme le sexe et le genre, l'orientation et les antécédents socioéconomiques façonnent les résultats de santé et la pertinence de la recherche. Son atelier a proposé une orientation pratique sur les perspectives d'intégration intersectionnelle dans la conception d'une étude.

Éthique et pratique

La dernière journée a mis l'accent sur la recherche éthique avec les communautés autochtones. Le Centre de santé autochtone de Tiohtià:ke a présenté le webinaire La recherche avec respect : sécurité culturelle autochtone, mettant l'accent sur l'humilité et sur le respect. Le Conseil Cri de la santé et des services sociaux de la Baie James (CCSSSBJ) a ensuite animé le webinaire Recherche éthiques avec les communautés autochtones : Partenariats avec les communautés eeyou/eenou (crie), en insistant sur la confiance, sur la réciprocité et sur l'engagement à long terme. Comme l'a fait remarquer un.e étudiant.e à la maîtrise en physiothérapie : « Faire des choses avec les gens et non en leur nom... ces processus inclusifs devraient être obligatoires pour tout un chacun, car c'est de la science fondamentale. »

Des ateliers se sont ajoutés aux webinaires susmentionnés; des stagiaires ont conçu des projets, allant d'applications pour mettre en contact les aidantes et les aidants naturels avec les familles aux plateformes établissant des scientifiques avec les partenaires communautaires. Ces exercices ont recommandé aux participantes et aux participants de traduire les principes de la recherche inclusive en solutions pratiques.

Retombées durables

Les participantes et les participants ont quitté l'École d'été MISI forts de stratégies concrètes; ils se sont aussi engagés à appliquer des pratiques inclusives dans leurs travaux de recherche. Au trimestre d'automne, les stagiaires passeront par des processus de mentorat avec des chefs de file du milieu universitaire, de l'industrie et du secteur communautaire.

Le projet MISI est financé par le programme NovaScience du ministère de l'Économie et de l'innovation du Québec, qui soutient des projets faisant la promotion de la culture scientifique, l'intégration de scientifiques émergentes et émergents au sein de la main-d'œuvre et favoriser l'innovation.

Nous remercions tout spécialement de leur travail acharné les membres de notre équipe responsable de l'équité, de la diversité et de l'inclusion : Anick Jasmin, Diego Herrera et Aurore Palanque, ainsi que l'équipe du CDFA en poste à L'Institut, formée d'Ariel De Roo et Emily Bell, grâce à qui la réalisation du projet d'école d'été MISI a été rendue possible.