Fil d'Ariane

null Un nouveau dirigeant et chapitre pour l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill

La nomination du nouveau directeur exécutif et scientifique en chef est confirmée aujourd’hui

 Dr Constantine Stratakis
Dr Constantine Stratakis

MONTRÉAL, le 9 mars 2020 — Le conseil d’administration de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) a confirmé aujourd’hui la nomination du Dr Constantine Stratakis au poste de directeur exécutif et scientifique en chef de l’IR-CUSM. Le Dr Stratakis est un gestionnaire visionnaire et l’un des endocrinologues et généticiens les plus respectés et cités au monde. Parallèlement, il devient directeur de la recherche au CUSM, ainsi que professeur titulaire aux départements de Médecine et de Pédiatrie ainsi que membre associé au département de Génétique humaine à la Faculté de médecine de l’Université McGill.

« Cela a été un défi d’attirer un leader capable d’inspirer les brillants esprits de l’Institut de recherche du CUSM. Néanmoins, le comité de sélection*, composé de nombreuses parties prenantes, a réussi à retenir un certain nombre de candidats réellement exceptionnels, a déclaré M. Peter Kruyt, président du conseil d’administration de l’IR-CUSM. Le Dr Stratakis est arrivé en tête d’une liste de 141 candidats, ce qui témoigne à quel point nous sommes confiants du nouvel élan qu’il donnera à l’IR-CUSM. »

Avec plus de 200 millions de dollars canadiens de revenus et des collaborations de recherche en cours dans 67 pays, l’IR-CUSM s’est régulièrement classé au cours de la dernière décennie parmi les trois premiers instituts de recherche en milieu hospitalier au Canada, et est également le plus grand au Québec. En tant que directeur exécutif et scientifique en chef, le Dr Stratakis dirigera une équipe de 445 chercheurs actifs en recherche clinique, fondamentale, évaluative et axée sur les résultats, près de 1 200 stagiaires en recherche et plus de 1 100 employés, en s’assurant que le calibre et l’impact de la production scientifique de l’Institut soient du plus haut niveau. En tant que directeur de la recherche au CUSM, le Dr Stratakis mettra son expertise et ses connaissances au service de la planification stratégique et des affaires opérationnelles, et veillera à aligner les objectifs stratégiques avec ceux de l’Université McGill, des gouvernements, des organismes subventionnaires et d’autres organisations en vue d’encourager l’innovation et les relations inédites.

« Les soins de santé continuent d’évoluer vers une gestion personnalisée, prévisible, préventive et curative de la maladie, a noté le Dr Pierre Gfeller, président-directeur général du CUSM. La passion du Dr Stratakis pour la recherche est palpable. Il a connu un succès extraordinaire, et je ne doute pas que son arrivée marquera le début d’un nouveau chapitre pour l’IR-CUSM, où des équipes multidisciplinaires se rallieront autour de grandes questions, telles que l’impact de la médecine personnalisée et des nouvelles technologies sur notre façon de pratiquer la médecine, de même que l’objectif ultime d’aider les gens à vivre en meilleure santé à toutes les étapes de leur vie. Ce sera un plaisir pour moi de travailler avec le Dr Stratakis ».

« L’Université McGill est fière du partenariat de longue date qui l’unit à l’IR-CUSM pour favoriser la découverte et former de futurs chefs de file », dit le Dr David Eidelman, vice-principal (santé et affaires médicales) et doyen de la Faculté de médecine de l’Université McGill, et membre du conseil d’administration de l’IR-CUSM. « Nous sommes ravis d’accueillir un clinicien-chercheur de l’envergure du Dr Stratakis au sein de notre communauté. Ses vastes connaissances et son expérience enrichiront encore davantage notre milieu scientifique et universitaire. Un nouveau mentor de calibre mondial s’ajoute ainsi à l’équipe entourant nos stagiaires et jeunes chercheurs, qui représentent la future capacité du Canada de relever les défis en santé du 21e siècle. »

Originaire de Grèce, le Dr Stratakis a obtenu son diplôme de médecine (1989) et son diplôme de sciences (Med) (1994), avec la plus haute distinction de l’Université d’Athènes, où il a été premier de sa promotion. Suite à une formation en médecine de laboratoire et en endocrinologie en Grèce et un court séjour en France, il s’est établi aux États-Unis pour prendre part à une formation en endocrinologie moléculaire aux National Institutes of Health (NIH), à Bethesda, Maryland. Il a effectué une résidence en pédiatrie et des stages en endocrinologie pédiatrique et en génétique médicale au Georgetown University Medical Center, Washington, DC. Même en tant que Fellow, le Dr Stratakis a reçu de nombreux prix pour son excellence académique. En 1995, il a créé son propre laboratoire aux NIH et a commencé à gravir les échelons, devenant d’abord directeur du programme de bourses de recherche, puis chef de la Division d’endocrinologie pédiatrique et de génétique.

Depuis 2009, le Dr Stratakis est directeur scientifique de la Division de la recherche intra-muros et, depuis 2017, directeur intérimaire de la Division de la recherche intra-muros sur la santé des populations au Eunice Kennedy Shriver National Institute of Child Health and Human Development (NICHD). Dans ces rôles, il a dirigé les opérations et l’élaboration de programmes visant à renforcer et à améliorer le financement scientifique pour tous les chercheurs. Il a également accru la transparence, l’équité et la diversité, renforcé les collaborations, encouragé l’achat et la mise à niveau des équipements et mené un vaste effort visant la rénovation complète de l’infrastructure physique du NICHD. Parmi ses réalisations, on lui attribue le recrutement de plusieurs nouveaux chercheurs en début de carrière, la création du groupe de travail du NICHD sur la diversité, la bourse d’encouragement au recrutement de boursiers et le programme de perfectionnement des chercheurs talentueux pour attirer et retenir les étudiants et boursiers postdoctoraux issus de milieux traditionnellement sousreprésentés en sciences.

« J’ai passé plus de vingt-sept années productives et stimulantes au NIH, il est donc difficile de quitter tant de merveilleux collègues, mais je suis très heureux de me joindre à la prestigieuse communauté universitaire et de santé de McGill et de déménager dans une ville dynamique qui me rappelle mes jours d’étudiant curieux à Paris, a souligné le Dr Stratakis. L’inconnu est plus motivant que jamais, car il y a tant de nouvelles possibilités à ce stade de notre histoire. J’ai hâte de m’immerger dans mes nouvelles fonctions et de m’assurer que les chercheurs de l’IR-CUSM disposent du financement et de l’infrastructure durables qui leur permettront non seulement de s’adapter aux changements rapides, mais aussi prévoir où nous devrions concentrer nos efforts ».

Clinicien-chercheur qui poursuivra ses travaux de recherche à Montréal, le Dr Stratakis est reconnu pour ses nombreuses découvertes, notamment pour l’identification et la caractérisation des causes génétiques de diverses affections, dont plusieurs ont été décrites pour la première fois : la dyade des paragangliomes héréditaires et des tumeurs stromales gastrointestinales (GIST), aussi connue sous le nom de syndrome de Carney-Stratakis (CSS) ; l’adénome pituitaire et l’association phéochromocytome/paragangliome (3PAs) ; une forme de gigantisme qu’il a nommée l’acrogigantisme lié au chromosome X (X-LAG) ; et une forme d’hyperplasie surrénalienne connue sous le nom de maladie corticosurrénalienne micronodulaire isolée (iMAD). Le Dr Stratakis a identifié les anomalies génétiques de plusieurs autres affections, y compris le complexe de Carney (CNC) et la maladie nodulaire adrénocorticale pigmentée primaire (PPNAD) ; les hyperplasies adrénocorticales bilatérales (BAH) ; d’autres formes de paragangliomes, de GIST et d’autres tumeurs ; et l’insuffisance surrénale. Ses recherches translationnelles et médicales ont d’importantes implications cliniques. Plus particulièrement, les tests génétiques pour les patients atteints de CNC, de PPNAD et de CSS peuvent permettre un diagnostic plus hâtif, un traitement plus efficace, une surveillance spécifique des organes et la prophylaxie. Ses travaux sur les tumeurs surrénales et hypophysaires ont également mené à des découvertes qui influent sur notre façon d’aborder les tumeurs communes non génétiques, comme les adénomes producteurs de cortisol, les tumeurs productrices de corticotrophine, le syndrome de Cushing et la carence en cortisol, etc.

« Ce changement professionnel survient aussi à un moment où je suis de plus en plus engagé dans la médecine personnalisée, à la fois comme chercheur et comme gestionnaire en science et en médecine ; c’est une période extraordinaire pour tout centre de recherche universitaire intégré à un système de santé sophistiqué, a ajouté le Dr Stratakis. Avec mes collègues et mes partenaires, je me réjouis à l’idée d’élaborer une stratégie audacieuse qui se prolongera au-delà de 2030 ».

Le Dr Stratakis est l’auteur de plus de 700 publications, est actuellement corédacteur en chef de Hormone & Metabolic Research et corédacteur de Molecular & Cellular Endocrinology, et a été professeur invité dans de nombreuses universités du monde entier. Il a reçu de nombreux prix et distinctions, à savoir la médaille Dale (2019), la plus haute distinction de la Société d’endocrinologie ; le prix international de la Société européenne d’endocrinologie pédiatrique (2018) ; le prix de mentorat du NICHD (2015) pour le mentorat de stagiaires du monde entier et plusieurs autres prix des NIH ; ainsi que le prix Ernst Oppenheimer de l’Endocrine Society (2009). Le Dr Stratakis détient un doctorat honoris causa de l’Université d’Athènes (2018) et de l’Université de Liège (2013) et est diplômé du Senior Leadership Executive Program du Maryland School of Public Policy (2012). Il a été président de la Society for Pediatric Research (2018-2019) et est un membre élu de l’American Pediatric Society (APS), de l’American Society for Clinical Investigation (ASCI) et de l’Association of American Physicians (AAP). Il siège également à plusieurs conseils d’administration, dont celui du Children’s Inn aux NIH. Il assumera ses nouvelles fonctions à l’IR-CUSM, au CUSM et à McGill dès le 1er juin 2020, mais il a déjà commencé à rencontrer ses nouveaux collègues la semaine dernière.

*Comité de sélection : Kevin O’Farrell, CRHA, membre indépendant, conseil d’administration, CUSM (président) / Louise Proulx, Ph. D., ICD.D, membre, conseil d’administration, IR-CUSM / Virginia Lee, Inf., Ph. D., directrice associée des soins infirmiers, Recherche, CUSM ; scientifique, Programme de recherche sur le cancer, IR-CUSM / Costas Karatzas, MSc, Ph. D., directeur du développement des affaires et du Bureau des contrats, IR-CUSM / Keith Murai, Ph. D., scientifique senior ; chef, Programme de recherche en réparation du cerveau et en neurosciences intégratives, IR-CUSM / Bethany Foster, MD, scientifique senior, Programme de recherche en santé de l’enfant et en développement humain, IR-CUSM / Marcel Behr, MD, MSc, scientifique senior ; chef associé, Programme de recherche en maladies infectieuses et immunité en santé mondiale, IRCUSM / Morag Park, Ph.D, directrice du Centre de recherche sur le cancer Rosalind et Morris Goodman ; titulaire de la Chaire Diane et Sal Guerrera en génétique du cancer, Université McGill / Brian Baxter, ancien président, conseil d’administration, IR- CUSM ; représentant des fondations / Sylvain Charbonneau, M.Sc., directeur des programmes et des partenariats, Fonds de recherche du Québec-Santé (observateur) ; et Judith Horrell, M. Mngt, conseillère stratégique principale, Direction générale, CUSM (coordonnatrice).

À propos de l’IR-CUSM

L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et de la santé. Établi à Montréal, au Canada, l’Institut, qui est affilié à la faculté de médecine de l’Université McGill, est l’organe de recherche du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) – dont le mandat consiste à se concentrer sur les soins complexes au sein de sa communauté. L’IR-CUSM compte plus de 460 chercheurs et près de 1 300 étudiants et stagiaires qui se consacrent à divers secteurs de la recherche fondamentale, de la recherche clinique et de la recherche en santé évaluative aux sites Glen et à l’Hôpital général de Montréal du CUSM. Ses installations de recherche offrent un environnement multidisciplinaire dynamique qui favorise la collaboration entre chercheurs et tire profit des découvertes destinées à améliorer la santé des patients tout au long de leur vie. L’IR-CUSM est soutenu en partie par le Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS). ircusm.ca

À propos du Centre universitaire de santé McGill

Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) figure parmi les meilleurs centres hospitaliers universitaires offrant des soins tertiaires et quaternaires (complexes). Fort du leadership médical de ses hôpitaux fondateurs, le CUSM offre des soins multidisciplinaires, d’une qualité exceptionnelle, centrés sur les besoins du patient et dans un environnement bilingue. Affilié à la Faculté de médecine de l’Université McGill et à la tête du RUIS-McGill, le CUSM contribue à l’évolution de la médecine pédiatrique et adulte en attirant des sommités cliniques et scientifiques du monde entier, en évaluant les technologies médicales de pointe et en formant les professionnels de la santé de demain. En collaboration avec nos partenaires, nous bâtissons un meilleur avenir pour nos patients et leurs familles; pour nos employés, professionnels, chercheurs et étudiants; pour notre collectivité; et surtout, pour la vie. www.cusm.ca

L’Université McGill

Fondée en 1821, à Montréal, au Québec, l’Université McGill figure au premier rang des universités canadiennes offrant des programmes de médecine et de doctorat et se classe parmi les meilleures universités au Canada et dans le monde. Institution d’enseignement supérieur de renommée mondiale, l’Université McGill exerce ses activités de recherche dans deux campus, 11 facultés et 13 écoles professionnelles ; elle compte 300 programmes d’études et au delà de 40 000 étudiants, dont plus de 10 200 aux cycles supérieurs. Elle accueille des étudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 800 étudiants internationaux représentant 31 % de sa population étudiante. Au delà de la moitié des étudiants de l’Université McGill ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 19 % sont francophones. www.mcgill.ca

Personne-ressource pour les médias

Fabienne Landry
Communications, Recherche
Centre universitaire de santé McGill
Cell. 514 812-7722
fabienne.landry@muhc.mcgill.ca

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