Fil d'Ariane

null Démarrage des activités au Centre de résistance aux antimicrobiens de McGill

Des chercheuses et chercheurs de l’IR-CUSM et de l’Université McGill unissent leurs forces pour lutter contre une menace importante pour la santé humaine

SOURCE : IR-CUSM

Se mobilisant contre la résistance aux antimicrobiens (RAM), des chercheuses et chercheurs de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) et de l’Université McGill ont lancé une nouvelle plateforme consacrée à la recherche sur les infections; cette plateforme proposera entre autres des webinaires et des symposiums scientifiques, des programmes de financement et plus encore.

On parle de RAM lorsque des bactéries ou d’autres microbes responsables d’une maladie deviennent résistants aux médicaments antimicrobiens, comme les antibiotiques, ce qui constitue une menace sérieuse pour la santé humaine à l’échelle mondiale. Des infections auparavant traitables pourraient devenir non traitables ou, en dernier recours, nécessiter l’utilisation de médicaments plus toxiques. Des expertes et experts estiment que, si rien n’est fait, l’aggravation de la RAM pourrait constituer une menace pour la vie de 10 millions de personnes à l’échelle mondiale chaque année et coûter jusqu’à 100 billions de dollars d’ici 2050.

Le Centre de résistance aux antimicrobiens de McGill (Centre de RAM) mobilise des chercheuses et chercheurs dans la lutte contre la RAM. Résultant de la collaboration de l’Université McGill avec l’IR-CUSM, le Centre de RAM regroupe divers scientifiques issus de plusieurs corps professoraux, campus et instituts de recherche affiliés, ayant un savoir-faire et de l’expérience dans le domaine biomédical, le génie ainsi que dans les sciences naturelles et dans les sciences sociales.

Dao Nguyen, M.D., M.Sc.
Dao Nguyen, M.D., M.Sc.

« Notre objectif est de mobiliser le savoir-faire et l’expérience ainsi que la créativité de nos chercheuses et chercheurs, dans le but de relever les défis et de répondre aux priorités relatifs à la RAM, grâce à l’innovation et à la recherche interdisciplinaire, déclare la fondatrice et directrice du Centre, Dao Nguyen, M.D., M. Sc., clinicienne-chercheuse au sein du Programme de recherche translationnelle sur les maladies respiratoires à l’IR-CUSM. Nous nous efforçons d’encourager les collaborations, de stimuler les innovations et de renforcer les possibilités de formation. »

Officiellement lancé en octobre 2021, le Centre de RAM virtuel s’inscrit dans l’Initiative interdisciplinaire en infection et immunité de McGill (MI4) et est établi sur le site Glen de l’IR‑CUSM. Ce centre est placé sous l’autorité de deux directeurs associés, Albert Berghuis, Ph. D., directeur du Département de biochimie de l’Université McGill, et Makeda Semret, M.D., M. Sc., chercheuse-clinicienne au sein du Programme en maladies infectieuses et immunité en santé mondiale à l’IR-CUSM et directrice du Programme d’intendance antimicrobienne. Le Centre et bon nombre de ses membres sont aussi au cœur d’un projet visant à créer un nouveau réseau provincial de lutte à la RAM, sous la direction de la Dre Nguyen.

Le Centre de RAM vise à faire progresser la recherche dans trois principaux volets : Diagnostic, Stratégies de surveillance et de prévention, et Thérapeutique. Le volet Diagnostic met l’accent sur les nouvelles technologies axées sur le diagnostic et la surveillance des maladies infectieuses. Grâce aux méthodes de surveillance et de prévention, on effectue un suivi sur les menaces que constitue la RAM dans les hôpitaux, les fermes et les eaux usées, et on y réagit. Pour sa part, le volet Thérapeutique répond aux besoins de découverte et de développement constants de nouveaux traitements, afin de dissiper la menace de plus en plus grande que représentent les infections pharmacorésistantes. En tant que partenaire de la campagne de financement Osez rêver, la Fondation du CUSM a déjà recueilli plus de 2,8 millions de dollars, dans le but de soutenir la recherche et les activités du Centre de RAM; cette somme comprend notamment un don de 2 millions de dollars de Power Corporation.

Presque aucune classe d’antibiotiques n’est entrée sur le marché depuis les années 1990, et il n’y a actuellement rien dans le portefeuille de découverte d’antibiotiques. Si nous n’agissons pas maintenant, nous pourrions nous retrouver dans une ère postantibiotiques.

— Dao Nguyen, M.D., M. Sc.

« Presque aucune classe d’antibiotiques n’est entrée sur le marché depuis les années 1990, et il n’y a actuellement rien dans le portefeuille de découverte d’antibiotiques, explique la Dre Nguyen. Si nous n’agissons pas maintenant, nous pourrions nous retrouver dans une ère postantibiotiques. Au Centre de RAM, notre objectif est de trouver des moyens novateurs de prévenir, de diagnostiquer et de traiter les infections, dans le but de contrer l’augmentation de la résistance aux antimicrobiens. »

Eszter Farkas, étudiante au doctorat et membre de l’équipe responsable de la sensibilisation
Eszter Farkas, étudiante au doctorat et membre de l’équipe responsable de la sensibilisation

Les stagiaires font partie intégrante du Centre de RAM. L’équipe responsable de la sensibilisation, formée d’étudiantes et étudiants, a la responsabilité de défendre la cause de la résistance aux antimicrobiens et de répandre le message véhiculé au sein des activités du Centre. Cette équipe a aussi pour objectif de mobiliser les étudiantes et étudiants, grâce à des activités comme les concours, où ces personnes sont appelées à présenter de courtes vidéos ou infographies, des entrevues ou d’autres formes de contenu dans d’autres médias sociaux, ou à participer à une campagne annuelle de sensibilisation, à l’occasion de la Semaine mondiale pour un bon usage des antimicrobiens.

« En ce moment, mon rôle consiste à prendre contact avec d’autres étudiants et étudiantes qui font du travail dans le domaine de la résistance aux antimicrobiens (RAM) et de les interviewer, afin de découvrir le type de travail qu’ils font et d’en informer d’autres étudiants et étudiantes ainsi que la population générale, ajoute Eszter Farkas, étudiante au doctorat dans le laboratoire de la Dre Nguyen et aussi l’une des cinq membres de l’équipe responsable de la sensibilisation. L’objectif est d’aider la population à comprendre comment, concrètement, des étudiantes et étudiants du premier cycle ou des cycles supérieurs peuvent effectuer de la recherche sur la RAM et sur la manière dont ce sujet peut déboucher sur une idée plus générale. »

Le Centre de RAM organise un certain nombre d’activités ouvertes à la communauté de chercheuses et chercheurs, y compris une série de conférences scientifiques et de tables rondes, appelées Série de séminaires et d’activités sociales. Le symposium annuel du Centre aura lieu le 25 mai 2023.

En savoir plus sur le site Web Centre de la RAM

Le 11 mai 2023