Fil d'Ariane

null Le vaccin contre la COVID-19 est-il efficace pour les personnes vivant avec le VIH ?

La Dre Cecilia Costiniuk, scientifique à l’IR-CUSM, est cochercheuse principale d’une nouvelle étude nationale qui espère répondre à des questions essentielles sur l’efficacité du vaccin contre la COVID-19 chez les personnes vivant avec le VIH.

SOURCE : CUSM, avec le Réseau canadien pour les essais VIH et le GTIC. Les personnes vivant avec le VIH courent potentiellement un risque accru de développer une maladie grave si elles sont infectées par la COVID-19 et d’avoir une réponse réduite à la vaccination contre la COVID‑19. Certaines s’inquiètent du niveau de protection qu’offrira le vaccin et cherchent des réponses qui ne sont pas encore disponibles. Une nouvelle étude nationale appelée HIVCOV, menée par le Réseau canadien pour les essais VIH (Réseau) des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et une grande équipe de co-investigateurs et de collaborateurs du Canada, évaluera les réponses immunitaires, l’innocuité et l’efficacité de la vaccination contre la COVID‑19 au sein de cette population vulnérable.

Les résultats contribueront à l’élaboration de directives en matière de vaccination

Cecilia Costiniuk, M.D., M.Sc.
Cecilia Costiniuk, M.D., M.Sc.

« À l’heure actuelle, nous ne comprenons pas complètement comment le VIH lui-même influe sur la réponse immunitaire à la vaccination contre la COVID-19, explique Cecilia Costiniuk, M.D., M.Sc., cochercheuse principale de l’étude et scientifique à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill. L’expérience passée nous a appris que de nombreuses personnes vivant avec le VIH n’ont pas une réponse immunitaire aussi robuste à de nombreux vaccins courants, par rapport aux personnes qui ne sont pas infectées par le VIH. »

Cela signifie que les personnes vivant avec le VIH pourraient avoir besoin de plus de doses de vaccins, ou de rappels supplémentaires, pour obtenir la même protection que les autres. L’étude du système immunitaire de cette population après la vaccination contre la COVID-19 permettra d’orienter les stratégies de dosage et les directives de santé publique et de pratique clinique pour les 67 000 Canadiens vivant avec le VIH.

L’équipe de recherche recrutera 400 personnes vivant avec le VIH dans des cliniques de Montréal, d’Ottawa, de Toronto et de Vancouver. Au cours de la période d’étude d’un an, leurs échantillons de sang seront analysés pour détecter les anticorps contre la COVID-19 et d’autres marqueurs de la fonction immunitaire avant et après la vaccination. Ces informations seront comparées à celles d’un groupe témoin de 100 personnes qui ne sont pas séropositives.

Étudier les sous-groupes les plus vulnérables

Les chercheurs se concentreront sur les patients plus âgés, ceux qui présentent des taux réduits de globules blancs qui combattent les infections, et ceux qui souffrent de plusieurs problèmes de santé.

« Un petit nombre de personnes vivant avec le VIH, dont l’état de santé est stable et qui ne présentent pas d’autres problèmes de santé, ont été incluses dans des essais cliniques antérieurs pour les vaccins. Mais ces informations ne s’appliquent pas aux sous-populations les plus vulnérables, sur lesquelles nous allons nous concentrer dans cette étude, » déclare le Dr Curtis Cooper, du Réseau, également cochercheur principal de l’étude et scientifique à l’Hôpital d’Ottawa.

HIVCOV fait partie d’un projet plus vaste de 2,6 millions de dollars - COVAXHIV - financé en grande partie par le gouvernement du Canada par l’intermédiaire de son Groupe de travail sur l’immunité COVID-19 (GTIC) et de son Groupe de référence pour la surveillance des vaccins. Un soutien supplémentaire a été fourni par le Réseau, les IRSC et Halte à la propagation Ottawa.

Pour en apprendre advantage sur les projets HIVCOV et COVAXHIV, lisez l’article du Réseau et le communiqué de presse du GTIC.

16 juin 2021