Fil d'Ariane

null Picture a Scientist : l’IR-CUSM souligne la Journée internationale des droits des femmes avec une projection de film suivie d’une discussion

Un panel de femmes scientifiques de l'IR-CUSM et leurs alliés discutent des rôles des femmes dans la science

Source : IR-CUSM

Pour marquer la Journée internationale des droits des femmes, des membres de la communauté de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) se sont réuni.e.s cette semaine afin de visionner le documentaire primé Picture a Scientist et d’en discuter. Ce documentaire de 2020 suit la vie de trois femmes scientifiques : l'écologiste Nancy Hopkins, la chimiste Raychelle Burks et la géologue Jane Willenbring. Les réalisateur.ices, Sharon Shattuck et Ian Cheney, examinent les défis auxquels sont confrontées les femmes scientifiques et présentent des moyens d'améliorer leur situation en racontant les expériences directes de ces femmes combinées à des données statistiques.

Diego Herrera, Ph. D., a ouvert l'événement devant un public en présentiel enthousiaste.

Diego Herrera, Ph. D., spécialiste en équité, diversité et inclusion et Sonia Rea, directrice, Division des ressources humaines et de la santé, de la sécurité et de l’environnement, Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill
Diego Herrera, Ph. D., spécialiste en équité, diversité et inclusion et Sonia Rea, directrice, Division des ressources humaines et de la santé, de la sécurité et de l’environnement, Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill

« C'est un film puissant et émouvant qui nous donnera beaucoup de matière à réflexion cet après-midi », a déclaré Diego Herrera, spécialiste de l'équité, de la diversité et de l'inclusion à l’IR-CUSM et principal organisateur de l'événement. « Bien que notre société actuelle tienne l'égalité des sexes pour acquise, les injustices fondées sur le sexe persistent et nous voulons en comprendre les causes. Nous voulons trouver des pistes d'action afin de changer cette réalité, particulièrement ici, à l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill ».

La projection du film dans l’auditorium Cruess au site Glen a été suivie d'un discours de Louise Pilote, M.D., Ph. D., directrice adjointe de l'IR-CUSM et scientifique principale au sein du Programme de recherche en santé cardiovasculaire au long de la vie (SCLV).

Parler ouvertement

« L'événement d'aujourd'hui est à propos de prendre parole et d'être capable de parler ouvertement », a déclaré la Dre Pilote. « C'est ce que l’IR-CUSM veut encourager au sein de notre communauté, afin que nous puissions aborder des problèmes tels que le rapport du MIT. Cela a pris beaucoup de temps, mais lorsque vous parlez de quelque chose, vous essayez ensuite d'identifier la cause première, puis vous pouvez trouver la solution. C'est la méthode scientifique. (...) J'encourage tout le monde à parler. C'est difficile, mais nous sommes très sérieux à l’IR-CUSM dans le processus visant à nous assurer que tout le monde se sente bienvenu et compris ».

Louise Pilote, M.D., Ph. D., directrice adjointe de l'IR-CUSM et scientifique principale au sein du Programme de recherche en santé cardiovasculaire au long de la vie à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill
Louise Pilote, M.D., Ph. D., directrice adjointe de l'IR-CUSM et scientifique principale au sein du Programme de recherche en santé cardiovasculaire au long de la vie à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill

Après la présentation d'un nouveau programme de formation sur le harcèlement sexuel par Danièle Doura, conseillère en ressources humaines, l'après-midi a culminé avec une table ronde réunissant des scientifiques de l’IR-CUSM à différents stades de leur carrière. Les panélistes étaient la chercheuse associée de l’IR-CUSM Mariane Bertagnolli, Ph. D., du programme de SCLV, Éva Michaud, Ph. D.,boursière postdoctorale, et Ana Castillo Orozco, étudiante au doctorat. L'événement était modéré par l’associé de recherche Augusto Montezano, Ph. D.

La discussion a porté sur les obstacles rencontrés par les femmes dans les sciences et sur les moyens de créer des environnements de travail plus inclusifs et durables pour les femmes dans la recherche. Les sujets abordés incluaient les préjugés inhérents au lieu de travail, les dynamiques de pouvoir inappropriées, la manière dont la culture de dépendance inhérente à la recherche affecte les chercheur.e.s issu.e.s de groupes marginalisés, les moyens d'amplifier les voix, et bien d'autres choses encore. Le public, composé d'une cinquantaine de personnes, a participé en posant de nombreuses questions et en formulant des commentaires.

« En protégant les femmes, nous protégons la science. »

— Mariane Bertagnolli, Ph. D.

« Il est important que nous commencions à discuter plus intensément afin de trouver des solutions et que nous nous adressons les obstacles qui se dressent entre nous et ces solutions », a déclaré Mariane Bertagnolli. « Nous devons penser de manière plus pratique et ne pas nous attendre à ce que de nombreuses femmes doivent travailler vingt heures [supplémentaires] par semaine pendant vingt ans pour obtenir des résultats. Nous attendons que cela se fasse rapidement et que nous ayons un soutien institutionnel qui ne compte pas uniquement sur nous et sur notre temps, car ce que nous voulons, en fin de compte, c'est être des scientifiques. En protégeant les femmes, nous protégeons la science.

L’associé de recherche Augusto Montezano, Ph. D., la chercheuse associée Mariane Bertagnolli, Ph. D., Éva Michaud, Ph. D., boursière postdoctorale, et Ana Castillo Orozco, étudiante au doctorat, tous de l’IR-CUSM (de gauche à droite)
L’associé de recherche Augusto Montezano, Ph. D., la chercheuse associée Mariane Bertagnolli, Ph. D., Éva Michaud, Ph. D., boursière postdoctorale, et Ana Castillo Orozco, étudiante au doctorat, tous de l’IR-CUSM (de gauche à droite)

« Pour moi, c'est toute la carrière qui est rendue invisible », a déclaré Michaud après avoir raconté une anecdote sur la façon dont les femmes ne sont pas toujours traitées sur un pied d'égalité dans les conférences. Elle a insisté sur l'importance de traiter les femmes comme des scientifiques, en valorisant le cerveau plutôt qu'en se concentrant sur le corps de la femme.

Les panélistes ont convenu que les organisations doivent favoriser une culture de la transparence et de la responsabilité afin de surmonter les préjugés et de créer des espaces plus sûrs.

« La première personne qui pense que quelque chose s'est passé doit le dire », a déclaré Orozco. « Ce n'est certainement pas facile. Un exemple très simple serait celui d'un symposium : l'organisateur a une très grande responsabilité. Si je reçois des gens chez moi – de vieux amis, de nouveaux amis – il est de ma responsabilité de veiller à ce que tout le monde se sente à l'aise. Les organisateurs doivent être conscients qu'une partie de l'organisation d'un événement consiste à créer et à diffuser des informations en cas de problème. Nous devons créer une plateforme pour que les gens puissent s'exprimer et se sentir à l'aise. »

« L’allyship débute lorsque nous avons ces conversations inconfortables. »

— Éva Michaud, Ph. D.

« Il est important de noter qu'il ne s'agit pas d'un récit « nous contre eux », a ajouté Michaud. « L’allyship débute lorsque nous avons ces conversations inconfortables. Si quelqu'un vous donne son avis sur quelque chose que vous avez fait, vous les remerciez, vous l'emportez chez vous et vous ne franchissez plus jamais cette ligne. »

Julia Messina Pacheco, membre du comité exécutif du conseil des stagiaires de l’IR-CUSM, Éva Michaud, Ph. D.,boursière postdoctorale, et Ariel de Roo, coordinatrice du Centre Desjardins de formation avancée de l’IR-CUSM (de gauche à droite)
Julia Messina Pacheco, membre du comité exécutif du conseil des stagiaires de l’IR-CUSM, Éva Michaud, Ph. D.,boursière postdoctorale, et Ariel de Roo, coordinatrice du Centre Desjardins de formation avancée de l’IR-CUSM (de gauche à droite)

Dans le contexte du plan d'action pour l'équité, la diversité et l'inclusion de l’IR-CUSM, cet événement a été mené conjointement par le Centre Desjardins de formation avancée (DCAT) de l’IR-CUSM, le conseil des stagiaires de l’IR-CUSM, le réseau EACARE (Early and mid-CAreer REsearchers network) et la division des ressources humaines et santé, sécurité et environnement.

Cet événement a été rendu possible grâce aux efforts considérables du comité d'organisation : Diego Herrera, Ph. D.; Ruben Lopez Salazar, Ph. D.; Augusto Montezano, Ph. D.; Rayan Ben Letaifa; Julia Messina-Pacheco et Ariel De Roo.

Picture a Scientist est disponible en streaming sur Netflix.

Le 10 mars 2023