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null Conversation avec Dana Small, nouvelle titulaire d’une chaire d’excellence en recherche du Canada
Ses travaux de recherche à l’Université McGill et à l’IR-CUSM vont se pencher sur les mécanismes reliant l’obésité et les troubles du cerveau
SOURCE : Health E-News
Le 18 janvier 2024
Le 16 novembre 2023, le gouvernement du Canada a dévoilé le nom des membres de la toute dernière cohorte de titulaires des chaires d’excellence en recherche du Canada. Dana Small, Ph. D., qui s’est récemment jointe à l’équipe de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université McGill, fait partie de cette cohorte, à titre de titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur le métabolisme et le cerveau. La professeure Small a aussi été nommée chercheuse principale au sein du Programme de recherche en désordres métaboliques et leurs complications à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM). L’équipe de Health e‑News s’est entretenue avec la professeure Small afin d’en savoir plus sur ses travaux.
Au Canada, l’obésité est la principale cause de diabète et de maladies cardiaques; c’est également un facteur de risque important pour la dépression, certains cancers, la maladie d’Alzheimer ainsi que pour toutes les causes confondues de mortalité. La professeure Small a fait des études de cycle supérieur en neurosciences et en psychologie clinique à l’Université McGill; elle était jusqu’à tout récemment professeure au Département de psychiatrie de l’Université Yale. Elle dirige des travaux novateurs qui combinent la neuro-imagerie humaine et les mesures métaboliques avec des modèles animaliers, afin de mieux comprendre les mécanismes qui relient l’obésité et les troubles cérébraux.
En tant que titulaire d’une chaire d’excellence en recherche du Canada, la professeure Small prévoit mener des travaux qui entraîneront un changement dans l’approche du paradigme pour lutter contre les pandémies d’obésité et de diabète. En tant que fondatrice et directrice du Modern Diet and Physiology Research Center, consortium international soutient la science dans le domaine de la santé intestinale et cérébrale, la professeure Small apportera également de nouvelles capacités de recherche à l’Université McGill et à l’IR-CUSM. Elle créera une synergie avec ses programmes de recherche et de formation de niveau mondial en neurosciences et en métabolisme.
Qu’est-ce qui vous a d’abord amenée à poursuivre vos études et votre carrière dans le domaine des sciences de la santé?
Aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours voulu devenir neuroscientifique. Ma mère est épileptique; enfant, je l’ai vue perdre conscience et je voulais comprendre comment et pourquoi cela se produisait. La neuropsychologie et les neurosciences étaient par conséquent un choix de carrière évident pour moi.
Pouvez-vous nous expliquer en quoi consistent vos travaux de recherche et pourquoi ils sont si importants?
Mes travaux de recherche visent à comprendre comment le cerveau intègre l’information qui provient de l’environnement extérieur s’accompagnant de signaux d’inconscience produits à l’intérieur du corps, afin de pouvoir optimiser le comportement et le métabolisme. Les découvertes sur ces circuits existant entre le corps et le cerveau nous offrent une nouvelle compréhension des aspects fondamentaux de la cognition et du comportement; elles nous aident également à comprendre les mécanismes interreliant des maladies métaboliques, neurologiques ou psychiatriques comme l’obésité, la maladie d’Alzheimer et la dépression. Les travaux de mon groupe visent tout particulièrement à comprendre l’incidence de l’environnement alimentaire moderne sur tous ces circuits; ils ont aussi pour objectif de comprendre comment l’alimentation moderne influe sur la santé et sur le bien-être.
Comment entrevoyez-vous les prochaines étapes pour vous?
Nous allons d’abord nous concentrer sur l’élaboration de nouvelles méthodes visant à mesurer simultanément les réactions du cerveau, le comportement et le métabolisme. Une fois que ces méthodes seront en place, de nombreuses questions fondamentales se poseront sur les interactions entre le corps et le cerveau que nous ne connaissons pas encore et qui sont prêtes à faire l’objet de recherches plus poussées. Par exemple, nous comprenons maintenant que les signaux importants sous-jacents à la récompense que procure la nourriture ne viennent pas de la bouche, mais plutôt du tube digestif. Toutefois, on ne sait pas encore grand-chose sur la nature de ces signaux ni sur la manière dont ils sont intégrés dans les circuits cérébraux sous-jacents à la perception et à la prise de décisions.
Qu’est-ce qui fait de Montréal et de l’Université McGill des endroits attirants pour vous permettre de poursuivre vos travaux?
L’Université McGill a toujours été un chef de file dans le domaine des neurosciences, plus particulièrement dans celui du comportement motivé. Selon moi, le milieu de la neuro-imagerie ici n’a pas son pareil ailleurs dans le monde, tant en termes d’infrastructure que de savoir-faire et d’expérience. On trouve de plus ici un groupe de chercheuses et de chercheurs qui valorisent la collaboration et la découverte. Enfin, il y a ici des centres reconnus dans les domaines de la nutrition et du métabolisme. Bref, Montréal est l’endroit idéal pour atteindre mes objectifs.
Avez-vous quelque chose à ajouter à l’intention de la communauté de chercheuses et de chercheurs d’ici?
Merci pour l’accueil chaleureux que vous m’avez réservé! Je suis ravie de me joindre à vous!
— Article initialement publié le 16 novembre 2023, dans Health E-News (en anglais uniquement)
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Where do you go (Health E-News, McGill University; en anglais)