Fil d'Ariane

null Message du directeur de l’IR-CUSM

Vassilios Papadopoulos, D.Pharm., Ph. D.

Chers collègues et amis de l'Institut de recherche du CUSM,

Les neuf dernières années et demie furent une période très excitante de ma vie. Ainsi, seul un autre défi unique pouvait me pousser à démissionner au milieu de mon troisième mandat de quatre ans en tant que directeur exécutif et scientifique en chef de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM), comme cela a été annoncé aujourd'hui. 

Depuis mon recrutement, je n'ai jamais mis en doute l'adéquation de mon transfert de l'université Georgetown à l'Université McGill et au CUSM, au coeur de la magnifique ville de Montréal, et au Canada. J'espère répéter cette excellente expérience dans mon nouveau rôle de doyen de l'École de pharmacie, de Chaire John Stauffer de doyen en sciences pharmaceutiques et de professeur de pharmacologie et de sciences pharmaceutiques à l'université de Californie du Sud à Los Angeles, en Californie à partir du 1er octobre prochain. 

Les plans concernant ma succession seront annoncés après la réunion du conseil d'administration de l'IR-CUSM en août. Je suis convaincu que les membres du conseil assureront une transition sans heurt pour la communauté de recherche. 

Si vous me permettez de plonger dans mes souvenirs, une de mes premières tâches à l'IR-CUSM fut d'améliorer l'efficacité de son administration et de ses services. Des ajustements étaient également à faire pour que l'IR-CUSM soit en mesure de gérer les changements adaptés à la gestion de la recherche et du financement aux niveaux fédéral et provincial, ainsi qu'au niveau de l'industrie. Comme vous le savez, l'IR-CUSM a été créé en 1989 par la fusion de cinq centres de recherche hospitaliers. Ce n'est toutefois qu'en 2010 qu'une structure administrative intégrée et qu'un système de gestion ont été atteints. Parallèlement, un plan de recherche stratégique et un plan pour la conception et la construction de nouvelles installations ont été développés. Nous avons ensuite dû relever le défi d'obtenir le financement pour ce projet multiforme, et je suis fier de dire que nous avons réussi grâce à la force de nos idées, ainsi qu'aux communautés de financement et de donneurs.

La restructuration de nos programmes de recherche et l'ouverture de nos nouvelles installations de recherche ont eu lieu l'année dernière. Je ressens une profonde satisfaction à voir notre plan de recherche stratégique porter fruit lorsque je suis dans mon nouveau laboratoire, au Centre de médecine innovatrice ou dans les plateformes technologiques du Centre de biologie translationnelle. En février 2017, les nouvelles installations du Centre de recherche évaluative en santé seront prêtes au 5252, boulevard de Maisonneuve Ouest. De plus, la nouvelle année marquera le lancement de nouvelles installations d'imagerie de résonance magnétique fonctionnelle au site de l'Hôpital général de Montréal du CUSM (HGM), à l'aide de financement de la Fondation canadienne pour l'innovation et du gouvernement provincial. Je suis sûr que l'IR-CUSM sera également bientôt en mesure de rénover avec succès les autres infrastructures de recherche à l'HGM. 

Je pense que lorsque Montréal et Québec prospèrent, l'institut de recherche prospère. Pour cette raison, je me suis impliqué dans la promotion de Montréal et du Québec par l'entremise de plusieurs initiatives locales et gouvernementales. Entre autres, j'ai participé dans la gestion de plusieurs organismes à but non lucratif au Québec, et j'ai accepté des invitations du gouvernement provincial afin de participer dans des missions autour du monde. Par le même fait, j'ai participé à des initiatives et des organismes nationaux et internationaux qui promeuvent la recherche et le secteur des soins de santé au Canada, tout en abordant les problèmes nationaux et mondiaux. J'espère que ce genre d'engagement se poursuivra après mon départ, car je demeure convaincu que l'IR-CUSM et la recherche en général en ont bénéficié. 

Effectivement, avec ses nouvelles installations, sa réorganisation de structure, son entente de titularisation avec l'Université McGill, ainsi que ses subventions de recherche et son financement de contrats les plus élevés, l'IR-CUSM est sur la voie de dominer le paysage de la recherche canadienne pour les prochaines années. Je crois donc que j'ai atteint mes buts ici et que le temps est venu pour moi de déplacer mon attention vers une autre institution, dans laquelle je pourrais relever de nouveaux défis. 

Bien évidemment, la résolution des problèmes complexes qui se sont présentés au cours des cinq dernières années fut possible grâce au soutien et à l'expertise de plusieurs groupes et individus que j'aimerais mentionner: le président du conseil d'administration avec qui j'ai eu le plaisir de siéger, M. Raymond Royer, et nos membres du conseil; M. Normand Rinfret, le président et directeur exécutif du CUSM, qui m'a continuellement offert son soutien depuis mon recrutement, et mes collègues du comité de gestion du CUSM; le Dr David Eidelman, vice-principal des affaires de la santé et doyen de la Faculté de médecine de l'Université McGill; la Dre Rose Goldstein, vice-principale de la recherche et de l'innovation à l'Université McGill; les membres actuels et passés du comité de gestion et du conseil de recherche de l'IR-CUSM, qui m'ont encouragé et soutenu dans l'accomplissement de notre vision; nos chercheurs et cliniciens, nos stagiaires et notre personnel, qui m'ont fait confiance lorsque je les ai guidés à travers la période difficile de réorganisation et de redéploiement; mes proches collaborateurs dans l'administration de l'IR-CUSM, qui m'ont aidé à cerner notre vision et à assurer les opérations quotidiennes, en livrant des services des plus hauts standards à notre communauté, nos donateurs et nos partenaires; et les derniers, mais non les moindres, les gouvernements provincial et fédéral et nos fondations des hôpitaux, qui ont été d'excellents associés dans l'établissement de l'IR-CUSM d'aujourd'hui et du futur. 

En conclusion, permettez-moi de jeter un coup d'oeil sur cet avenir. Puisque l'IR-CUSM est un centre hospitalier universitaire, il faut tenir compte des quatre changements ou défis majeurs en recherche biomédicale : (1) la transformation des sciences descriptives en sciences de l'information; (2) l'intégration des sciences biologiques et sociales, ainsi que des sciences de la population; (3) la réalité que la distance entre un nucléotide et un organisme a amplement diminué; et (4) le fait que les maladies sont dynamiques et non statiques. Ces quatre changements majeurs devraient servir de guide dans l'organisation de la prochaine vision de l'IR-CUSM, qu'il faudra atteindre dans notre écosystème exigeant et changeant actuel, où l'impact économique et la découverte et les pratiques sont étroitement liés.

J'offre mes sincères remerciements à chaque membre de cette communauté de recherche. L'opportunité de diriger l'IR-CUSM fut un privilège que je n'oublierai jamais.  

—le 2 août 2016