Fil d'Ariane

null Une invitation à l’innovation en neurosciences destinée à la population étudiante autochtone

La retraite sur les neurosciences du programme RCNI à l’IR-CUSM a offert un aperçu d’un milieu scientifique diversifié et dynamique

SOURCE : IR-CUSM
Le 19 juin 2024

En prévision de la Journée nationale des peuples autochtones, qui a lieu le 21 juin, le Programme en réparation du cerveau et en neurosciences intégratives (programme RCNI) de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) a été l’hôte d’une activité inspirante dans son cheminement vers l’inclusion et la diversité dans la recherche en neurosciences. La retraite sur les neurosciences du programme RCNI, tenue le 6 juin dernier à l’Hôpital général de Montréal et conçue particulièrement à l’intention de la population étudiante autochtone, a été une célébration des connaissances, de la culture et de l’avenir des neurosciences.

La retraite sur les neurosciences du programme RCNI, destinée aux étudiants autochtones, à l'Hôpital général de Montréal de l’IR-CUSM, le 6 juin 2024 (Photos : Raffles Xingqi Zhu)
La retraite sur les neurosciences du programme RCNI, destinée aux étudiants autochtones, à l'Hôpital général de Montréal de l’IR-CUSM, le 6 juin 2024 (Photos : Raffles Xingqi Zhu)

Organisée par le comité EDI (abréviation de l’expression équité, diversité et inclusion) du programme RCNI, la retraite a témoigné de l’engagement de l’IR-CUSM à favoriser le développement de la prochaine génération de neuroscientifiques autochtones. Les participantes et les participants étaient des étudiants autochtones de premier cycle, de CEGEP et de 12e année.

« La retraite a été une expérience complète, comportant des allocutions et des séances pratiques en laboratoire humide ou sec, où les participantes et les participants ont pu vivre une immersion dans des applications réelles des neurosciences, explique la gestionnaire du programme RCNI, Alexandra Kindrat, Ph. D., présidente du comité organisateur. L’une des parties intégrantes de la retraite a été la présence d’un aîné autochtone, qui a béni l’événement en invoquant la sagesse traditionnelle, comblant ainsi le fossé existant entre les connaissances ancestrales et la science moderne, ajoute-t-elle. Cette ouverture puissante a donné le ton à une journée qui s’est déroulée sous le signe de l’apprentissage et de l’échange, en mettant l’accent sur l’importance de l’intégration des points de vue autochtones au discours scientifique. »

La retraite comprenait des allocutions d’une chercheuse et de chercheurs émérites, dont Charles Bourque, Ph. D., chef de file de l’étude de l’osmorégulation, qui a fait une présentation sur la manière dont le cerveau maintient l’homéostasie des fluides; il s’agit d’un sujet de grande pertinence, tant pour la santé que pour la maladie; Aparna Suvrathan, Ph. D., qui a expliqué comment son travail, à l’intersection de l’apprentissage et de la plasticité neuronale, transforme notre compréhension de la formation de la mémoire; et Wei-Hsiang Huang, Ph. D., qui a parlé aux participantes et aux participants de sa recherche d’avant-garde sur le déséquilibre du dosage génique et sur son incidence sur les troubles neurodéveloppementaux.

La retraite sur les neurosciences du programme RCNI, destinée aux étudiants autochtones, à l'Hôpital général de Montréal de l’IR-CUSM, le 6 juin 2024. (Photos : Raffles Xingqi Zhu)
La retraite sur les neurosciences du programme RCNI, destinée aux étudiants autochtones, à l'Hôpital général de Montréal de l’IR-CUSM, le 6 juin 2024. (Photos : Raffles Xingqi Zhu)

Bénéficiant du soutien généreux de l’International Brain Research Organization (IBRO - Organisation internationale de recherche sur le cerveau), la retraite a été organisée en collaboration avec le Programme autochtone des professions de la santé de l’Université McGill et le comité EDI du programme RCNI, dirigé par Diego Herrera, Ph. D., spécialiste de l’EDI. Cette activité a fait ressortir les efforts déployés à l’échelle mondiale pour soutenir les projets éducatifs favorisant la diversité au sein de la communauté scientifique. L’engagement de l’IBRO à offrir des possibilités à de jeunes scientifiques était manifeste, si l’on en juge par la qualité et par la profondeur du programme de la journée.

« Les jeunes qui se sont inscrits à la retraite ont pu s’initier aux subtilités des neurosciences; ils n’ont pas été des spectateurs passifs, mais ont participé activement à des travaux faisant intervenir des chercheuses et des chercheurs ainsi que leurs pairs, posant des questions et exprimant leurs points de vue uniques, poursuit Alexandra Kindrat. La visite des laboratoires secs ou humides a été particulièrement fructueuse, permettant de faire des liens concrets avec les connaissances théoriques qui ont été communiquées. Dans une perspective d’avenir, des activités comme la retraite vont incontestablement jouer un rôle crucial dans la création d’un milieu scientifique diversifié et dynamique, où chacun pourra se faire entendre et où l’on accordera de la valeur à chaque personne.

Diego Herrera partage cet avis. « Le succès de la retraite sur les neurosciences du programme RCNI à l’intention des étudiantes et des étudiants autochtones est un pas dans la bonne direction, conclut-il. Cette activité témoigne du pouvoir de l’éducation inclusive et du potentiel de la population étudiante autochtone pour ce qui est de l’importance de sa contribution dans le domaine des neurosciences; en effet, cette population a ses propres points de vue et ses propres questions, qui enrichissent le dialogue. »

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