Fil d'Ariane

null Des femmes autochtones dirigent de nouvelles initiatives de recherche sur le VIH et le bien-être de leurs communautés

Du nouveau financement soutient l'engagement des Autochtones à améliorer le bien-être des personnes atteintes du VIH ou d'une ITSS

SOURCE : L'Institut
Le 21 août 2025

En mai dernier, des femmes autochtones se sont rassemblées au Centre de recherche évaluative en santé (CRES), afin de participer à une table ronde convaincante. L'objectif de cette activité était d'échanger des propos empreints de sagesse, de tenir une cérémonie et de parler de leurs expériences au soutien de la prévention ainsi que du traitement du VIH et des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS). Animées par le respect, la résurgence et la responsabilité relationnelle, les participantes ont privilégié des approches développées par des Autochtones, respectant la Terre et ancrées dans la culture pour ce qui est de la santé et de la recherche.

Le rassemblement susmentionné a également marqué l'octroi de nouveau financement de recherche pour Carrie Martin, chercheuse au sein du Programme en maladies infectieuses et immunité en santé mondiale (programme MIISM) à L'Institut. Ses travaux sont axés sur les points de vue et sur les priorités des Autochtones pour renforcer le bien-être des communautés ainsi que les retombées scientifiques.

Des femmes autochtones se sont rencontrées récemment à L’Institut, dans le but de soutenir la prévention du VIH et des ITSS, et de célébrer l’octroi de nouveau financement aux travaux de la chercheuse Carrie Martin, du programme MIISM; cette subvention vise à financer des projets destinés à appuyer des travaux relatifs à ces affections.
Des femmes autochtones se sont rencontrées récemment à L’Institut, dans le but de soutenir la prévention du VIH et des ITSS, et de célébrer l’octroi de nouveau financement aux travaux de la chercheuse Carrie Martin, du programme MIISM; cette subvention vise à financer des projets destinés à appuyer des travaux relatifs à ces affections.

Nouvelle subvention : axer les activités sur les priorités autochtones

Le projet de Carrie Martin, financé par les Instituts de recherche en santé du Canada, porte sur le nombre disproportionné de cas de VIH et d'ITSS au sein des Premières Nations, des Inuits et des Métis, de même que sur l'absence de recherche axée sur le vécu de ces populations. Ce projet vise à renforcer la recherche autochtone grâce à l'autodétermination — permettant aux personnes ayant du vécu en matière de VIH et d'ITSS d'établir les priorités, d'effectuer des recherches en tenant compte de leur culture et de leurs systèmes de connaissances, et de mettre en application des conclusions de manière à ce qu'elles fonctionnent pour leurs communautés.

Trois objectifs guident les travaux :

  • Échanger des connaissances interrégionales, dans le but d'identifier des priorités et des objectifs communs;
  • Formuler un ensemble formel de recommandations quant aux orientations des travaux de recherche sur le VIH et sur les ITSS dirigés par des Autochtones;
  • Attribuer des rôles au sein du Cercle d'orientation stratégique des Autochtones, afin de faire avancer les priorités et de développer des projets finançables.

Événement « Faire entendre toutes les voix »

L'activité susmentionnée, qui s'est étalée sur deux journées, a réuni des chercheuses et des chercheurs, des membres des communautés, des professionnels de la santé et des personnes ayant vécu ou vivant des expériences relatives au VIH et aux ITSS. Cet événement comprenait une visite au Centre de Santé des Autochtones de Tiohtià:ke (Québec).

Grâce à une cérémonie, au dialogue et à une planification collaborative, les participantes ont établi des priorités qui documenteront des essais cliniques novateurs et des projets de mobilisation des connaissances dans l'ensemble du réseau conformes aux « Façons de penser et de faire ». L'opinion de ces femmes autochtones favorise l'adoption d'approches fondées sur la culture étant pertinentes sur le plan social, durables et opportunes.

Retombées et collaboratrices et collaborateurs

La mise en commun de connaissances contribuera à développer un modèle de soins flexible, dirigé par des Autochtones et axé sur la culture, sur l'état de préparation et sur les cérémonies — améliorant au bout du compte la prévention et le traitement du VIH et des ITSS pour les populations le plus à risque.

L'équipe responsable du projet inclut des chercheuses et des chercheurs autochtones ou des alliées et des alliés, comme Claudette Cardinal (BC Centre for Excellence in HIV/AIDS), Dessie Jo Sutherland (Willow Cree Health Services), Noreen Reed (First Nations Health Facility), Sylvian Beaudry (intervenant en santé sexuelle), Renée Masching (chercheuse en milieu communautaire) et l'animateur Jaydee Cossar. Le Dr Trevor Hart, universitaire allié (Université métropolitaine de Toronto), a aussi participé au projet, faisant le lien entre les travaux et le groupe de réflexion sur la prévention et sur les tests du CTN+.

Poursuite de travaux entrepris depuis des décennies

Carrie Martin, candidate au doctorat comptant plus de 25 ans d'expérience en matière de santé des femmes autochtones et de VIH, est la directrice exécutive du Centre de Santé des Autochtones de Tiohtià:ke, à Montréal, et directrice du Cercle d'orientation stratégique du CTN+. Ses travaux de recherche se concentrent sur la réduction des obstacles aux soins de santé, sur l'amélioration des résultats et sur la promotion de l'équité pour les populations autochtones vivant avec le VIH, plus particulièrement les personnes s'identifiant comme femmes.

Elle s'est récemment jointe à des chercheuses et à des chercheurs dirigeant des travaux de recherche sur le VIH chez les Autochtones originaires de sept pays, à l'occasion d'un sommet tenu à Rome, portant sur les droits sexuels et reproductifs des femmes autochtones vivant avec le VIH. Les déléguées et les délégués ont mis en commun des conclusions sur les obstacles auxquels font face ces femmes relativement à l'accès aux tests de VIH et au traitement des maladies attribuables à ce virus; ces personnes ont uni leur voix pour demander du financement global, dans le but de prévenir un renversement de la situation quant aux gains obtenus de haute lutte.

Les travaux de Carrie Martin ont été largement publiés, y compris ses participations récentes aux publications suivantes : le Journal of the International Association of Providers of AIDS Care, l'International Indigenous Policy Journal et l'International Journal of Indigenous Health.

Pourquoi ces travaux sont importants

Contrairement aux approches passées qui ont été extractivistes, ce projet assure la réciprocité, la collaboration entre les organismes et les communautés. En faisant le pont entre les systèmes de connaissances autochtones avec la recherche occidentale, l'équipe vise à créer des modèles ayant des retombées sur le plan culturel tout en étant solides du point de vue scientifique — offrant une voie à adopter pour des soins équitables et adaptés aux communautés en matière de VIH et d'ITSS.

  • En apprendre plus sur le Centre de Santé des Autochtones de Tiohtià:ke : ihct.ca
  • En apprendre plus sur le CTN+ : ctnplus.ca

Nouvelles connexes

Promotion de l'inclusion des communautés autochtones dans le domaine de la recherche

Romina Pace : Pour des soins plus accessibles à Kahnawá:ke

Une invitation à l'innovation en neurosciences destinée à la population étudiante autochtone